Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mardi, ne parvenant pas à poursuivre sur la lancée positive de la veille. Le SMI a connu une séance en dents de scie dans une fourchette comprise en gros entre 10'300 et 10'350 points jusque dans le milieu de l'après-midi, avant de fléchir nettement et de repasser sous la barre des 10'300 points. Au niveau des titres, Credit Suisse a retenu l'attention après l'annonce de la réorganisation de ses activités en Argovie.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Les investisseurs digéreraient le réchauffement des relations sino-américaines et reprenaient leur souffle après de nouveaux records.

La publication en cours de séance de deux indicateurs contrastés a un peu pesé sur la tendance à Wall Street: les ventes de maisons neuves ont d'une part bondi en juillet, de 13,9%, selon les données du département du Commerce. Mais la confiance des consommateurs s'est encore dégradée en août selon le Conference Board.

Le SMI a terminé en baisse de 0,75% à 10'231,25, son plus bas du jour et avec un plus haut à 10'346,73. Le SLI a cédé 0,67% à 1562,01 points et le SPI 0,67% à 12'746,37 points. Sur les 30 valeurs vedettes, trois seulement ont fini en vert.

Le petit groupe des gagnants se compose de Temenos (+1,6%), Kühne+Nagel (+1,0%) et AMS (+0,2%).

Deutsche Bank a relevé l'objectif de cours de Kühne+Nagel, tout en confirmant "sell". Les conditions de marché sont devenues plus favorables pour les transporteurs, ce dont a également profité le logisticien de Schindellegi, a relevé l'analyste.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,2%) a limité la casse. Roche (-1,0%) et Nestlé (-0,9%) ont pesé sur l'indice.

Un temps en tête du classement, Credit Suisse (-0,7%) n'a pas pu maintenir le rythme. La banque aux deux voiles veut réduire le nombre de succursales dans le pays et va fusionner ses activités avec sa filiale Neue Aargauer Bank (NAB). On n'évitera pas jusqu'à 500 suppressions de postes et le programme devrait permettre de générer des économies de 100 millions de francs suisses d'ici 2022, a affirmé la banque.

UBS (-0,5%) et Julius Bär (-0,6%) ont eux aussi viré au rouge dans l'après-midi.

Adecco (-1,9%) a soufflé la lanterne rouge à Swisscom (-1,7%). LafargeHolcim (1,4%) complète le trio des plus gros perdants.

La Commission de la concurrence (Comco) a ouvert une enquête contre Swisscom en raison d'"indices" que le géant bleu "abuse de sa position sur le marché dans le domaine des connexions à large bande". "Swisscom requiert probablement des prix trop élevés dans le cadre de divers appels d'offres pour des projets d'interconnexion de sites d'entreprises", a estimé la Comco. Swisscom a rejeté comme infondées ces accusations.

Sur le marché élargi, Swiss Prime Site (-3,0%) a vu son profit se tasser après six mois. La société immobilière soleuroise a vu son bénéfice net chuter de 26,2% à 269,7 millions de francs suisses.

Helvetia (-2,4%) s'attend au premier semestre à une perte nette de 20 millions de francs suisses. Les chiffres seront dévoilés le 15 septembre.

Bossard (-1,3%) a essuyé sur les six premiers mois de l'année un tassement d'un quart de son bénéfice net. Le groupe voit des signes de rétablissement de la demande, mais note que la situation reste très volatile.

Peach Property (inchangé) a affiché des résultats semestriels solides, malgré un contexte de crise sanitaire et économique. Ses revenus locatifs pour l'ensemble de l'année devraient dépasser de loin ceux de l'année dernière, a affirmé son directeur général.

Vetropack (+0,2%) a beaucoup souffert de la pandémie du coronavirus au premier semestre, mais est parvenu à limiter les dégâts et prévoit une légère reprise des volumes en seconde partie de l'exercice.

TX Group (+0,4%) a glissé dans les chiffres rouges au premier semestre, subissant les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur ses recettes ainsi que d'effets uniques liés au regroupement d'entreprises.

La Liechtensteinische Landesbank (+1,9%) a assisté à un tarissement des afflux de capitaux, mais est parvenue à maintenir son niveau de rentabilité.

La pandémie du coronavirus a fortement entravé les activités de Stadler Rail (+3,6%) au 1er semestre. Cependant, grâce à des carnets de commandes bien garnis, le groupe thurgovien entrevoit une lueur d'espoir en seconde partie d'année.

Berenberg a relevé l'objectif de cours d'Aluflexpack (+7,2%) et confirmé "buy" après les chiffres semestriels.

Au lendemain du désengagement de Veraison, Mainfirst a relevé la recommandation de Zehnder (+8,5%) à "buy" de "hold". L'analyste a pris en compte les récents chiffres semestriels.

rp/lk