Zurich (awp) - La Bourse suisse est repartie à la hausse jeudi, après le léger repli essuyé la veille. Le SMI s'est approché à une trentaine de points de la barre des 11'200 points à son plus haut du jour, peu après la publication de l'inflation PCE aux Etats-Unis, avant de fléchir en fin de séance. UBS a tenu la vedette après la publication de ses résultats au 2e trimestre et de ses intentions à propos de l'intégration de Credit Suisse.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée.

L'inflation PCE est ressortie comme attendu à +0,2% en juillet. Sur un an, la hausse des prix a toutefois accéléré à 3,3% contre 3,0% en juin, selon ce baromètre préféré par la Réserve fédérale (Fed) pour jauger l'évolution des prix.

Pour Ben Ayers, économiste à Nationwide, la hausse des prix des services notamment "remet en cause l'idée selon laquelle le ralentissement est à l'oeuvre et risque d'inquiéter les responsables de la Fed à l'approche de la réunion du comité monétaire de la banque centrale en septembre".

En Suisse, les chiffres d'affaires du commerce de détail ont reculé en juillet, tant sur un an (-0,2%) que par rapport au mois de juin (-2,2%). Les salaires nominaux ont par ailleurs augmenté de 1,8% au premier semestre.

Le SMI a terminé en hausse de 0,32% à 11'125,95 points, avec un plus haut à 11'172,69 et un plus bas à 11'106,24 points dans les premiers échanges. Le SLI a gagné 0,50% à 1752,98 points et le SPI 0,34% à 14'664,72 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.

UBS (+6,1%) a fini largement en tête, entraînant Julius Bär (+2,6%) à sa suite. Sika (+1,7%) complète le podium du jour.

La banque aux trois clés a affiché une performance record au deuxième trimestre, avec à la clé un bénéfice net de groupe de 28,88 milliards de dollars, contre 2,1 milliards un an plus tôt. Le montant reflète un gain comptable de près de 29 milliards consécutif à l'acquisition de Credit Suisse.

La question sur l'avenir de Credit Suisse est désormais tranchée, UBS ayant annoncé l'assimilation intégrale dès l'an prochain des activités de son ancienne rivale malheureuse en Suisse. La marque Credit Suisse sera maintenue jusqu'à finalisation de la migration des clients, agendée pour 2025.

UBS a également dévoilé l'ampleur des coupes dans les coûts, sans détailler le nombre de postes devant être supprimés, indiquant toutefois avoir identifié 3000 doublons.

Le développeur de logiciels bancaires Temenos (+1,6%) a conclu un contrat de licence avec le fournisseur de services financiers Orion, qui s'occupera de la commercialisation et du développement de l'offre "Country Model Banks" en Irlande, en Bulgarie, en Hongrie et en Slovaquie.

Kühne+Nagel (-2,5%) a fini lanterne rouge, derrière Alcon (-1,1%) et Novartis et Richemont (chacun -0,7%).

Roche (-0,6%) a également pesé, alors que Nestlé (+0,1%) a fini de justesse en territoire positif.

Sur le marché élargi, Dormakaba (+12,0%) a redressé la barre lors de son exercice 2022/23, clos fin juin. Le bénéfice net a bondi de 49% à 88,5 millions de francs suisses grâce notamment à un deuxième semestre robuste, au programme d'économies et à des hausses de tarifs appliquées aux clients. Le dividende est néanmoins proposé à la baisse.

Jungfraubahn (+2,9%) a vu ses résultats fortement augmenter au cours du premier semestre. Le transporteur de l'Oberland bernois prévoit un second semestre dans la même lignée mais prévient de l'influence des incertitudes mondiales.

Edisun Power (+1,4%) a vu ses recettes stagner au premier semestre, tandis que son bénéfice a fondu des deux tiers. Le résultat a été pénalisé par la baisse des prix de l'électricité après l'envolée de l'an passé, dans la foulée du déclenchement de la guerre en Ukraine.

Georg Fischer (+0,5%) a décidé de prolonger de deux mois son offre de reprise sur le spécialiste finlandais des canalisations Uponor. Lancée le 26 juin, l'opération prendra fin au 31 octobre, alors que le délai initial était fixé au 1er septembre.

Warteck Invest (+1,9%) a vu son bénéfice semestriel reculer de 28,1% à 10,6 millions de francs suisses, en raison de revalorisations plus faibles en comparaison avec l'année précédente.

Varia US Properties (-0,8%) a fait les frais de la baisse de la valorisation de son portefeuille au cours du premier semestre. Les revenus des loyers ont par contre progressé.

rp/buc