Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de vendredi en baisse, peu rassurée par les perspectives de voir Moscou couper l'approvisionnement en gaz aux pays refusant de payer les livraisons en roubles. En Ukraine, les nouvelles étaient peu rassurantes, l'armée russe étant en train de se regrouper en vue de nouvelles attaques.

Le risque d'un arrêt des livraisons de gaz russe aux pays occidentaux inquiète les marchés boursiers, notamment en Europe où l'activité économique est largement dépendante de cette source d'énergie. Les places du Vieux continent ont par conséquent bouclé en baisse la veille, de même qu'en Suisse.

Signe de l'inquiétude grandissante des milieux économiques, l'activité manufacturière en Chine est tombée en mars à son niveau le plus bas depuis deux ans, selon l'indice PMI calculé par le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin. Au Japon, la confiance des grandes entreprises manufacturières a rechuté, d'après l'indice trimestriel Tankan.

"Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans le sillage d'un flou total concernant l'avancée des négociations entre l'Ukraine et la Russie et des menaces que le gaz russe doive être payé en roubles à partir d'aujourd'hui", a résumé John Plassard de Mirabaud Banque. La publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis cet après-midi sera également à surveiller.

A la Bourse suisse vers 08h10, l'indice SMI s'apprêtait à ouvrir en baisse de 0,36% à 12'117,44 points, après avoir terminé la veille en repli de 0,67%, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär.

La quasi-totalité des valeurs vedettes se préparait à démarrer la séance dans le rouge, à l'exception des bancaires UBS (+0,9%), Credit Suisse (+0,4%) et Julius Bär (+0,5%). La banque aux trois clés profitait d'un relèvement d'objectif de cours par les analystes de Credit Suisse et JPMorgan.

Sika (+0,5%) progressait aussi. Le chimiste du bâtiment a bouclé la vente de son activité de revêtements industriels en Europe, basée en Allemagne, à l'américain Sherwin-Williams. Le produit de la vente s'est élevé à 200 millions d'euros.

La plus forte baisse était enregistrée par Swisscom (-3,3%), toutefois traité hors dividende de 22,00 francs suisses. Barclays a par ailleurs abaissé l'objectif de cours de l'opérateur.

Les trois poids lourds de la cote se repliaient aussi avec Nestlé, Novartis et Roche (tous -0,4%).

Sur le marché élargi, Georg Fischer (+0,5%) montait aussi. Le groupe se désengage de l'américain GF Linamar, propriété commune du groupe industriel schaffhousois et du canadien Linamar.

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