Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mardi sur une note légèrement négative. Lundi, Wall Street a terminé dans le rouge, faisant preuve de frilosité en raison du manque de détail sur l'accord commercial attendu entre Pékin et Washington.

Selon le Wall Street Journal, après des mois de bras de fer et de sanctions réciproques, les Etats-Unis et la Chine semblent prêts à enterrer la hache de guerre commerciale. "Mais maintenant qu'on semble se rapprocher du but, les investisseurs commencent à se concentrer sur les détails et à s'interroger sur ce qui pourrait faire défaut", a avancé un analyste de FTN Financial.

En Chine, la croissance des services s'est essoufflée en février, tombant à son plus bas niveau depuis quatre mois, selon l'indice des directeurs d'achat (PMI) pour les services. Pékin a annoncé mardi un objectif de croissance économique compris entre 6% et 6,5% pour 2019, en très léger repli par rapport au score réalisé en 2018 (6,6%), tout en dévoilant une série de mesures de soutien à l'activité.

En Suisse, les prix à la consommation ont rebondi de 0,4% en février sur un mois, après avoir reculé de 0,3% en janvier en raison notamment des soldes.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) accusait un repli de 0,34% à 9362,10 points, le Swiss Leader Index de 0,43% à 1448,93 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,40% à 11'001,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes de la place zurichoise, 25 pointaient dans le rouge et cinq dans le vert.

Novartis (+0,1%) a présenté des résultats d'étude démontrant la supériorité de son traitement anti-psoriasique Cosentyx (secukinumab) sur le Stelara (ustekinumab) produit par le concurrent Janssen Biotech, filiale du mastodonte américain Johnson & Johnson.

Son concurrent Roche (+0,02%) faisait partie des rares rescapés, alors que le troisième paquebot Nestlé (-0,4%) prenait l'eau.

A l'autre extrémité du tableau, les valeurs du luxe Swatch (-1,7%) et Richemont (-3,4%) faisaient visiblement les frais de l'accès de faiblesse chinois. Des bruits courent dans les salles de marché sur une possible rétrogradation de la compagnie financière genevoise de la part de Merrill Lynch.

Lonza (-1,0%) a publié lundi soir une nouvelle feuille de route à moyen terme, tenant compte de la récente vente de ses activités de traitement des eaux. Le chimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique vise à l'horizon 2022 notamment un chiffre d'affaires de 7,1 milliards de francs suisses et une marge opérationnelle (Ebit) de base de 30,5%.

Adecco (-0,1%) a vu son objectif de cours successivement relevé par Credit Suisse et abaissé par Jefferies.

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