Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sans réelle tendance lundi matin dans un marché rassuré par les chiffres de l'emploi américain, qui suggèrent que la Réserve fédérale (Fed) pourrait être parvenue à juguler l'inflation, ouvrant la voie à un éventuel relâchement monétaire.

La Bourse de New York a également applaudi ces statistiques, clôturant en hausse vendredi soir et signant sa meilleure semaine de l'année.

Quelque 150'000 emplois ont été créés en octobre outre-Atlantique, moins qu'attendus, et moitié moins qu'en septembre. Le taux de chômage est, lui, ressorti en légère hausse à 3,9%.

Les données sur l'emploi aux Etats-Unis, "suggèrent que le marché du travail américain est en train de ralentir et que la campagne agressive de resserrement monétaire de la Fed commence à démontrer son efficacité", a souligné l'analyste de Swissquote Ipek Ozkardeskaya, dans un commentaire. Ce ralentissement devrait permettre de ramener l'inflation vers les 2% visés par la banque centrale américaine et sans pousser l'économie des Etats-Unis en récession, a-t-elle ajouté.

Selon Mme Ozkardeskaya, la Réserve fédérale pourrait commencer à abaisser ses taux directeurs en juin et les raboter de 100 points de base d'ici fin 2024.

A la Bourse suisse vers 09h06, l'indice vedette SMI montait d'à peine 0,06% à 10'584,71 points, après avoir fini vendredi en repli de 0,12%. Le SLI prenait 0,09% à 1669,51 points et le SPI grignotait 0,07% à 13'904,75 points.

En l'absence de nouvelles importantes d'entreprises, une majorité des valeurs vedettes progressait, portées par Straumann (+1,2%), UBS (+0,7%) et Swatch Group (+0,5%).

UBS dévoilera mardi ses résultats au troisième trimestre. Les analystes interrogés par AWP tablent en moyenne sur une perte nette de 485 millions de dollars, après un bénéfice net de 1,7 milliard un an plus tôt. La période de juillet à fin septembre comprendra pour la première fois la performance de Credit Suisse, reprise mi-mars après sa quasi faillite, sur l'entier des trois mois écoulés. Les chiffres ajustés seront cependant plus évocateurs.

Les trois poids lourds évoluaient dans des directions opposées. Alors que Nestlé (+0,3%) était recherché, Novartis (-0,1%) et le bon de jouissance Roche (-0,5%) cédaient leurs gains.

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par Julius Bär (-0,5%), Sika (-0,7%) et Swiss Re (-0,8%). Le réassureur, qui a dévoilé vendredi un bénéfice net de 2,5 milliards de dollars sur neuf mois contre une perte de 285 millions de dollars un an plus tôt, a vu son objectif de cours relevé par Vontobel, RBC et UBS.

Sur le marché élargi, quelques valeurs sortaient du lot. DKSH (+0,7%) a signé un partenariat avec le groupe pharmaceutique Novartis à Hong Kong. Le premier va distribuer des médicaments du géant bâlois dans la métropole chinoise.

Idorsia (+8,6%) progressait nettement, après des données d'études cliniques sur le traitement Aprocitentan.

Molecular Partners (+8,6%) faisait de même après avoir présenté des données positives sur son médicament en développement MP0317 contre des tumeurs solides.

Oerlikon (-5,1%) buvait par contre la tasse, pénalisé par les abaissements d'objectifs de cours de Kepler Cheuvreux, Research Partners et RBC.

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