Zurich (awp) - La Bourse suisse reprenait de l'allant mercredi en fin de matinée, dans le sillage d'une ouverture en fanfare suivie d'un bref passage à vide. Aux craintes générées par l'apparition d'un nouveau variant "préoccupant" du coronavirus est pourtant venu s'ajouter mardi soir une première reconnaissance de la part de la Réserve fédérale (Fed) que l'inflation ne constituait pas un phénomène éphémère aux Etats-Unis.

Les marchés financiers ont pris la locution "pas transitoire" employée par le président de la Fed devant le Sénat pour qualifier l'inflation comme une gifle dans la figure, relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "Si Jerome Powell ne semble pas s'inquiéter du variant Omicron, les investisseurs si. Et voir le soutien de la Fed s'évanouir dans ce contexte et à ce moment ne constitue pas la meilleure des surprise", poursuit l'experte.

John Plassard, de Mirabaud Banque, attribue pour sa part le rebond observé à un mouvement technique, après la correction de la veille.

Sur le plan conjoncturel, l'Empire du Milieu a essuyé une contraction de son activité manufacturière en novembre. Le recul des ventes de voitures a sur le même mois ralenti au pays du Soleil levant.

Sous nos latitudes, l'inflation a poursuivi sa progression en novembre, pour atteindre 1,5% sur un an. Confrontées à des soucis logistiques persistants, les entreprises suisses ont par ailleurs observé sur la même période une constitution de stocks atteignant des niveaux records.

A 10h59, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,54% à 12'25,32 points et après avoir touché un plus bas à 12'139,24 points. Le Swiss Leader Index (SLI) de 0,39% à 1969,37 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,44% à 15'600,84 points. Sur les trente principales valorisations, sept reculaient, Sika stagnait et les 22 autres progressaient.

Le spécialiste du placement de personnel Adecco (+3,6%) faisait toujours la course en tête, devant l'impondérable AMS (+3,1%) et Kühne+Nagel (+2,4%). Le mastodonte des matériaux de construction Holcim (+2,3%) vient d'annoncer la finalisation de la cession de ses activités en Zambie.

UBS (+1,8%) rentrait dans le rang, désormais au coude à coude avec Julius Bär (+1,8% aussi). Le numéro un bancaire helvétique vient d'annoncer un changement au faîte de son comité exécutif. Sarah Youngwood doit devenir au printemps prochain la première femme à diriger les finances de la banque aux trois clés, en remplacement de Kirt Gardner. Credit Suisse (+1,3%) suivaient à quelque distance.

Les poids lourds Nestlé (+0,1%), Novartis (+0,9%) et Roche (+0,9%) avançaient toujours. Le dernier cité a finalisé l'acquisition de son partenaire allemand de tests PCR TIB Molbiol, annoncée en septembre.

Givaudan (-1,1%) héritait de la lanterne rouge provisoire, derrière Lonza (-1,0%) et Partners Group (-0,7%).

Sur le marché élargi, le producteur de composants électroniques Cicor (+3,5%) a bouclé l'acquisition d'Axis Electronics et l'augmentation de capital afférente.

Le sous-traitant pharmaceutique Polypeptide (+0,3%) change de responsable distribution et promotion.

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