Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait autour de l'équilibre lundi matin, les intervenants digérant encore les nombreux résultats d'entreprises de la semaine dernière. Quelques indicateurs conjoncturels devraient retenir l'attention ces prochains jours, tout comme les résultats d'UBS mardi et ceux de Swisscom jeudi.

Le marché du travail aux Etats-Unis a de nouveau surpassé toutes les attentes en janvier, avec 353'000 emplois créés et un taux de chômage stable à 3,7%, selon les statistiques dévoilées vendredi dernier. Les nouveaux postes sont deux fois plus élevés qu'attendu, puisque les analystes anticipaient 175'000 créations seulement.

"Aucun de ces chiffres ne pointe vers une récession" de l'économie américaine, a souligné Ipek Ozkardeskaya. Pour l'analyste de Swissquote, la Réserve fédérale américaine (Fed) n'a aucune pression pour abaisser ses taux directeurs lors de sa prochaine réunion en mars, ni même en mai. Les attentes du marché quant à un assouplissement monétaire le mois prochain sont descendues à 20%, contre 80% en début d'année, a-t-elle ajouté dans une note.

Ce report attendu de baisse des taux par la Fed ne doit pas forcément être un signal négatif pour les actions. Pour Jochen Stanzl de CMC Markets, "tout semble indiquer une économie solide et donc de bons résultats trimestriels" et le marché n'évalue pas au final la politique monétaire mais la performance financière des entreprises.

Vers 10h33 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI reculait de tout juste 0,03% à 11'237,30 points, après avoir ouvert en petite hausse de 0,16%. Le SLI gagnait à peine 0,02% à 1799,56 points et le SPI progressait d'un imperceptible 0,01% à 14'678,68 points.

Une majorité des valeurs vedettes restait en hausse, les plus fortes augmentations étant enregistrées par les valeurs du secteur pharmaceutique Sandoz (+2,6%), Lonza (+1,0%) et Novartis (+0,6%).

Le poids lourd Nestlé (+0,7%) soutenait l'indice, alors que Roche (bon de jouissance -1,1%) fermait la marche, pénalisé par des abaissements d'objectif de cours.

La bancaire UBS (-0,4%) inversait ses modestes gains du début de matinée. La banque aux trois clés publiera mardi ses résultats au 4e trimestre et les analystes interrogés par l'agence AWP tablent en moyenne sur une perte nette de 498 millions de dollars. La comparaison avec la performance d'il y a un an s'avère cependant difficile, en raison de l'intégration de Credit Suisse. Les analystes s'intéresseront donc particulièrement au processus d'absorption de la rivale malheureuse et notamment aux réductions de coûts et d'effectifs.

Le marché élargi était un peu plus animé, Siegfried (+0,4%) ralentissant la cadence. Les analystes d'UBS ont repris la couverture du titre et le recommandent à l'achat, tout en l'assortissant d'un objectif de cours à 991 francs suisses.

Peach Property (+0,4%) faisait de même, après avoir enregistré des revenus locatifs en hausse, mais a essuyé une importante perte en 2023. La direction entend réduire le taux de vacance et les coûts sur l'exercice en cours.

Mobilezone (+0,9%) a remporté une nouvelle fois l'appel d'offres des CFF pour la gestion de la flotte de plus de 60'000 abonnements de téléphonie mobile des Chemins de fer fédéraux et de leurs filiales.

Softwareone (+6,2%) restait en verve. Actionnaires de référence du fournisseur de solutions logicielles, Daniel von Stockar, Beat Curti et René Gilli - qui détiennent conjointement 29% du capital - exigent la tenue d'une assemblée générale extraordinaire visant à renverser le conseil d'administration. Une décotation du titre est souhaitée par ces actionnaires.

La Banque cantonale de Zoug (-0,3%) a tiré parti de la hausse des taux d'intérêts en 2023. Malgré une augmentation des charges, l'établissement a pu dégager un bénéfice qualifié de record par la direction.

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