Zurich (awp) - La Bourse suisse restait ancrée dans le rouge mardi à l'approche de la mi-journée. Les investisseurs restaient sur leurs gardes dans l'attente d'une nouvelle salve de résultats des grosses capitalisations. Parmi les valeurs vedettes, Logitech, qui a publié ses résultats dans la nuit, prenait un bouillon.

Les marchés sont sur la défensive alors que la saison des résultats arrive dans la "semaine de tous les dangers", selon l'expression de John Plassard, évoquant les chiffres des géants de la tech comme Apple, Microsoft et Amazon.

Les questions d'inflation et de taux d'intérêt n'ont pas disparu pour autant. "Il est certain que la politique monétaire restera très accommodante dans un futur proche", explique Tangi Le Liboux, stratégiste chez le courtier Aurel BGC, "mais les investisseurs vont continuer de s'interroger sur sa normalisation possible d'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine".

A 11h00, le Swiss Market Index (SMI) baissait de 0,40% à 12'000,73 points. L'indice phare de la Bourse suisse a glissé sous la marque des 12'000 points, signant un plus bas du jour à 11'940 points. Le Swiss Leader Index (SLI) se repliait de 0,52% à 949,64 points et le Swiss Performance Index (SPI) abandonnait 0,40% à 15'443,16 points.

La majorité des valeurs vedettes restait dans le rouge, toujours emmenées par Logitech (-5,1%). Le fabricant de périphériques informatiques subissait des prises de bénéfices, après avoir entamé son exercice décalé 2021/2022 sur les chapeaux de roues. Les attentes du marché ont été largement dépassées, surtout au niveau de la rentabilité.

Adecco (-3,9%), pénalisé par les résultats du concurrents Randstad, AMS (-2,1%) et Swatch (-1,5%) suivaient dans l'ordre.

Lonza (-0,7%) se repliait malgré un relèvement d'objectif de cours par Vontobel et Mirabaud Securities.

Credit Suisse (-0,6%), qui publie ses résultats trimestriels jeudi, a nommé un nouveau responsable de la gestion des risques en la personne de David Wildermuth. Le concurrent UBS (-0,2%) reculait aussi.

Nestlé (-0,5%) a annoncé lundi soir l'extension du partenariat avec le géant américain du café Starbucks. Les deux groupes prévoient de commercialiser à partir de l'année des boissons prêtes à boire (RTD) en Asie du Sud-Est, en Océanie et en Amérique latine. Les autres poids lourds Roche (-0,1%) et Novartis (-0,5%) perdaient également des plumes.

Straumann (+0,8%), Givaudan et Kühne+Nagel (+0,4% tous les deux) figuraient parmi les rares gagnants.

Sur le marché élargi, Idorsia (-3,9%) reculait nettement. Le laboratoire a vu son déficit se creuser sur les six premiers mois de l'année, sous l'effet conjugué d'une évaporation des volatiles revenus des collaborations et des coûteux préparatifs pour les lancements des premiers produits.

SIG Combibloc (-1,5%) a bien travaillé au premier semestre sans pour autant convaincre totalement, les attentes des analystes n'étant pas entièrement battues. Mais le groupe reste optimiste pour la suite de l'exercice.

Galenica (-0,2%) a annoncé le rachat de Lifestage Solutions, prestataire de services numériques pour les organisations de soins à domicile et les maisons de retraite. Aucun détail financier n'a été dévoilé.

Vontobel (-0,2%) a vu ses recettes décoller d'un quart et sa rentabilité se renforcer au premier semestre. L'activité de fonds s'est révélée un puissant générateur de revenus, tandis que les entrées d'argent dans la gestion de fortune ont dépassé l'objectif de l'établissement zurichois.

Lindt & Sprüngli (nominative +2,4%, BP +4,5%) a également dévoilé sa performance semestrielle. Le groupe a dépassé toutes les attentes après les six premiers mois de 2021, tant en termes de croissance que de rentabilité. Fort de ces résultats, le chocolatier de Kilchberg a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

Obseva s'envolait de 42% après de la conclusion d'un accord de licence avec l'américain Organon pour l'Ebopiprant (OBE022).

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