Zurich (awp) - La Bourse suisse se maintenait dans le vert vendredi en fin de matinée, à la limite des 11'400 points, après une ouverture positive dans le sillage de Wall Street. La place new-yorkaise a été dynamisée par la publication d'une croissance américaine en nette décélération au premier trimestre 2023.

"Si cela paraît contre-intuitif, cela laisse cependant à penser que les hausses de taux de la Fed ont des effets négatifs sur l'économie et pourraient bientôt prendre fin", écrit John Plassard, de Mirabaud Banque, dans son commentaire matinal. Les investisseurs sont maintenant focalisés sur la publication de l'inflation américaine de mars qui devrait décélérer au niveau annuel (de 5% à 4,1%).

"La tension est tout simplement trop forte pour le moment entre les options à la disposition des banques centrales, car l'inflation de base est tenace, dans la zone euro comme aux Etats-Unis, où elle a même légèrement augmenté récemment", note pour sa part Frank Sohlleder, d'Activtrades.

En Suisse, la saison des résultats trimestriels marque une pause en ce dernier jour de la semaine, et seules des données macroéconomiques figuraient à l'agenda.

Les chiffres d'affaires du commerce de détail se sont marginalement contractés en mars en glissement séquentiel. Ajustés des effets saisonniers, les revenus se sont érodés avec ou sans facteur d'évolution des prix, de respectivement de 0,2% (nominal) ou 0,1% (réel). Quant au baromètre conjoncturel du KOF en avril, il s'est établi à 96,4 points, soit légèrement en deçà des prévisions.

En Allemagne, le PIB a stagné au premier trimestre 2023, permettant de justesse à la première économie européenne, portée par son industrie, d'échapper à une récession hivernale.

Les marchés seront encore attentifs à la croissance dans la zone euro au premier trimestre.

A 10h53, l'indice SMI avançait de 0,33% à 11'399,46 points. Le SLI gagnait 0,08% à 1770,55 points et le SPI 0,33% à 15'017,95 points.

Sur les 30 titres du SLI, 13 prenaient de l'altitude et 17 en perdaient.

Logitech (+1,3%) menait toujours la course, en prévision des résultats au quatrième trimestre de l'exercice en cours, à l'agenda de mardi prochain. Les poids lourds Nestlé et Roche (+1,2% chacun) occupaient ex aequo la deux marche du podium, devant Partners Group (+0,9%).

Richemont (-2,2%) avait ravi la lanterne rouge à son rival Swatch (-1,8%). Straumann (-0,4%) signait la troisième moins mauvaise performance.

Zurich Insurance (+0,8%) a précisé sa santé financière du début de l'exercice, revendiquant désormais un taux de solvabilité (SST) de 267% au 1er janvier, contre 265% début février à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels.

AMS-Osram (-0,8%), qui publiera mardi ses résultats au premier trimestre, avait dégringolé dans le classement après un ouverture pourtant favorable.

Dernier poids lourd, Novartis prenait 0,6%.

UBS cédait 0,9% et Credit Suisse 1,3%, en dépit de la décision du courtier new-yorkais CFRA de relever son objectif sur le titre de ce dernier à 80 centimes, contre 76 jusqu'ici.

Sur le marché élargi, Baloise (-0,3%) a nommé Clemens Markstein nouveau directeur général de sa division suisse et membre de la direction du groupe.

Ems-Chemie (-2,2%) se ressaisissait après avoir chuté de 6,6% la veille, dans la foulée de résultats trimestriels décevants.

Mikron (-2,1%) et SFS (-1,7%) étaient traités hors dividende de respectivement 40 centimes et 2,50 francs suisses.

Burkhalter (+0,2%) a émis 47'682 actions nominatives dans le cadre d'une augmentation de capital destinée à financer une partie du rachat du thurgovien Bötschi Holding.

Enfin, Kinarus (+1,9%) et Spexis (+4,3%) ont obtenu de SIX l'autorisation de reporter la publication de leur rapport annuel 2022 à fin mai.

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