New York (awp/afp) - Les Bourses européennes et Wall Street ont fini sur une note positive lundi, repartant de l'avant après un passage à vide la semaine dernière provoqué par le ton moins accommodant de la Banque centrale américaine (Fed).

Paris (+0,51%), Londres (+0,64%), Francfort (+1,00%) et Milan (+0,71%) ont terminé la journée en hausse, renversant la tendance après une ouverture dans le rouge. A Zurich, le SMI a fini sur un gain de 0,46%.

Wall Street a aussi rebondi: le Dow Jones a gagné 1,76%, après sa pire semaine depuis octobre, le S&P 500 a pris 1,40% et le Nasdaq s'est apprécié de 0,79%.

Vendredi, le président de la Réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, a semé le doute sur les marchés en se montrant favorable à une hausse des taux d'intérêt dès 2022 si l'inflation américaine restait élevée d'ici là.

Les interventions de plusieurs membres de la Fed sont attendues cette semaine, notamment celle de son patron Jerome Powell, auditionné mardi devant le Congrès américain au sujet du plan d'aide d'urgence face à la pandémie.

"Il risque d'y avoir un retour de la volatilité sur les marchés avec les différentes prises de parole des banquiers centraux cette semaine, avant la publication en fin de semaine de chiffres qui permettront aux investisseurs d'y voir plus clair", prévoit Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Pour l'instant, M. Powell n'a esquissé aucun calendrier pour une réduction progressive du soutien monétaire, mais une telle annonce pourrait avoir lieu lors de la réunion de Jackson Hole fin août.

Les messages de la Fed ont suscité dans un premier temps une vive réaction sur les taux longs américains, le rendement du bon du Trésor à 30 ans étant passé sous la barre des 2% pour la première fois depuis février avant de se ressaisir.

Le taux de la dette américaine à 10 ans s'appréciait, à 1,50% lundi, contre 1,45% vendredi soir.

Les perspectives à court terme sont toujours bonnes mais, "à plus long terme, la politique monétaire va changer et donc il y aura un resserrement des conditions économiques", explique l'analyste de Saxo Banque, précisant que "cela crée une distorsion entre les taux à court terme et ceux à long terme".

En Europe, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a affirmé lors d'une audition lundi devant le Parlement européen qu'une hausse soutenue des taux du marché "pourrait resserrer les conditions globales de financement pour l'ensemble de l'économie" et ainsi nuire à la reprise.

Aussi, au moment où la reprise s'accélère en zone euro, nous devons "rester vigilants et veiller à ce que le soutien politique continue de jeter un pont au-dessus de la pandémie et assez longtemps pendant la reprise", a-t-elle conclu.

CNH Industrial rachète une américaine ___

La société américaine de technologies de l'agriculture Raven Industries a bondi de 49,27% à 57,65 dollars après l'annonce de son rachat par le groupe italo-américain CNH Industrial (+1,30% à 16,41 dollars) pour 2,1 milliards de dollars.

Porsche bondit ___

La filiale luxe de Volkswagen (+3,78% à 226,65 euros), Porsche, a bondi de 3,60% à 95,46 euros, après avoir annoncé qu'elle se lançait dans la production de cellules de batteries, via une co-entreprise avec Customcells, dans laquelle elle investit près de 100 millions d'euros.

Les supermarchés Morrisons bondissent ___

Les supermarchés britanniques Morrisons se sont envolés (+34,60% à 240,20 pence), après avoir refusé une offre d'achat non sollicitée à 5,5 milliards de livres émanant du fonds d'investissement CD&R, estimant qu'elle sous-évalue l'entreprise.

L'immobilier britannique au plus haut ___

Le site de petites annonces immobilières Rightmove a pris 0,49% à 652,80 pence. Dans une étude, il constate que les prix de l'immobilier ont atteint de nouveaux records au Royaume-Uni en juin.

Le bitcoin sous pression, l'euro reprend des couleurs ___

Les cours du brut sont montés à leur plus haut depuis octobre 2018, portés par des perspectives favorables pour la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a gagné 1,73% à 74,90 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a pris 2,82% à 73,66 dollars.

L'euro reprenait 0,44% face au billet vert, à 1,1916 dollar.

Le bitcoin chutait de 8,74% à 32.692,70 dollars, sous l'effet d'un durcissement de ton des autorités chinoises vis-à-vis des cryptomonnaies.

afp/rp