New York (awp/afp) - Les bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, et Wall Street a conclu dans le rouge, ne prenant aucun risque avant la publication jeudi de l'inflation américaine et la tenue d'une réunion de la Banque centrale européenne.

Les indices européens ont terminé comme il avait commencé, sans entrain: Francfort a cédé 0,38%, Londres 0,20% et Milan 0,26%. Paris a grappillait 0,19%. A Zurich, le SMI a gagné 1,13%, inscrivant de nouveaux records historiques.

La Bourse de New York a fini en légère baisse avec l'indice Dow Jones en retrait de 0,44%, le S&P 500 en repli de 0,18% et le Nasdaq lâchant 0,09%.

Depuis le début de la semaine, les marchés sont sur la réserve en attendant l'indice des prix américains à la consommation en mai aux États-Unis, qui leur permettra de jauger les futures décisions des banques centrales concernant leurs politiques monétaires, et notamment celle de la Réserve fédérale (Fed) qui se réunit la semaine prochaine.

Ouvrant le bal, la Banque du Canada a annoncé mercredi, sans surprise, le maintien de son taux directeur à son niveau plancher de 0,25%, soulignant que la reprise avait encore besoin de soutien monétaire.

"Les marchés ont mis du temps à entendre le discours des banques centrales qui martelaient que même si l'inflation était forte, il y avait d'autres paramètres qu'elles regardaient avant de réduire leur soutien", estime Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance.

"Dans les faits, les banques centrales ont tenu parole, ni les taux, ni les rachats d'actif n'ont bougé, donc les marchés sont rassurés", ajoute-t-il.

Conséquence: "une détente significative" des taux sur le marché obligataire, avec le rendement américain à 10 ans qui se repliait à 1,48% contre 1,53% à la clôture de la veille. Fin mars, il avait dépassé les 1,77%.

Optimisme du tourisme ___

Les valeurs du tourisme étaient en nette hausse, après la validation par le Parlement européen du passeport vaccinal pour les voyages cet été. La tendance s'est également propagée outre-Atlantique après que les États-Unis aient assoupli mardi leur avertissement aux voyageurs souhaitant se rendre dans plusieurs pays dont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.

A Londres, le groupe IAG (British Airways) a grimpé de 3,27% à 205 pence et la compagnie EasyJet de 1,99 à 986 pence. La compagnie aérienne britannique British Airways (+3,27% à 204,50 pence) et l'Irlandaise Ryanair (+1,87% à 16,89 euros) sont, quant à elles, visées par une enquête concernant le non-remboursement de billets pendant la pandémie, a annoncé mercredi le gendarme britannique de la concurrence.

A Paris, Accor est monté de 1,17% à 35,37 euros, Air France-KLM de 3,27% à 4,71 euros et Aéroports de Paris s'est envolé de 8,15% à 122,70 euros.

A Francfort, Lufthansa a pris 2,89% à 10,89 euros et l'opérateur de l'aéroport de Francfort Fraport 6,02% à 61,98 euros.

Le secteur minier tiré vers le bas ___

A Londres, Antofagasta a perdu 1,77% à 1.529 pence, BHP 2,07% à 2.131 pence et Rio Tinto 2% à 6.067 pence, pâtissant des craintes d'inflation durable. A Paris, Aperam a lâché 1,95% à 46,85 euros et ArcelorMittal 0,30% à 26,47 euros.

En revanche de son côté la pétrolière Royal Dutch Shell a grimpé de 1,20% à 1.333,00. Le géant pétrolier a promis de renforcer sa stratégie climatique en réduisant davantage ses émissions carbone à la suite d'une décision de justice défavorable.

Les boursicoteurs en action ___

Le prestataire de soins en ligne Clover Health, qui avait flambé de 85% la veille grâce à l'enthousiasme d'internautes-investisseurs, est resté hautement volatile perdant à la clôture 23%.

Marqeta arrive en trombe ___

La société américaine de services financiers Marqeta Inc. a fait une entrée en Bourse en trombe, terminant en hausse de 13% à 30,52 dollars ce qui la valorise à 17 milliards de dollars.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a conclu stable à 72,22 dollars, à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a baissé de 0,13% à 69,96 dollars.

De son côté, peu avant 21H00 GMT, l'euro s'appréciait de 0,05% par rapport au billet vert, à 1,2179 dollar.

Le bitcoin remontait de 8,28% autour des 36.413 dollars après avoir failli passer mardi sous le plancher des 30.000 dollars, ce qui ne lui est plus arrivé depuis le mois de janvier.

afp/rp