Paris (awp/afp) - Les marchés européens restaient mitigés à la mi-journée tandis que Wall Street devrait rebrousser chemin à l'ouverture, la prise de risque étant plus mesurée avant un lot d'indicateurs-clé aux Etats-Unis.

Vers 11H30 GMT, Paris montait de 0,54% et Milan de 0,52% alors que Francfort (-0,21%) et Londres (-0,24%) restaient dans le rouge. A Zurich, le SMI gagnait 0,13%.

Wall Street, qui évolue en dents de scie depuis le début de la semaine, devait se replier à l'ouverture: les contrats à terme des principaux indices présentaient le Dow Jones inchangé (+0,03%), le S&P 500 en baisse de 0,34% et le Nasdaq en recul de 0,16%.

Considérant que l'inflation est passagère, la Réserve fédérale américaine (Fed) répète ces derniers temps ne pas avoir l'intention de réduire à court terme son soutien à la première économie du monde, qui refleurit après la fermeture brutale de l'activité en mars 2020.

En attendant que le débat sur le resserrement monétaire de la Fed se précise, les investisseurs se préparent à une diminution du rythme de ses rachats d'obligations dont les liquidités ont profité jusqu'ici aux marchés.

Car si l'économie américaine continue de se redresser radieusement, ils estiment qu'il ne serait pas illogique que la Fed décide de réduire la voilure avec un relèvement des taux d'intérêt à la clé. La question étant de savoir précisément quand et comment.

D'autant plus qu'ailleurs, les banques centrales de Nouvelle-Zélande, du Canada et de Norvège laissent déjà entendre qu'elles pourraient réduire leurs programmes de rachats d'actifs ou même entrevoir une hausse de leur taux directeur dès 2022.

Dans ce contexte, la deuxième estimation du produit intérieur brut américain au premier trimestre et un autre indicateur-clé sur les commandes de biens durables pour avril ainsi que les inscriptions hebdomadaires au chômage seront très surveillés ce jeudi, avant l'indice des prix à la consommation américain qui sera publié vendredi.

Concernant le PIB américain, les investisseurs "scruteront le +Deflator+ qui donne une idée de la croissance de l'économie entrainée uniquement par la hausse des prix", indique Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. "Il devrait devenir une pièce supplémentaire du puzzle de l'inflation, qui n'est pas encore vraiment résolu", ajoute-t-il.

En attendant, la stabilisation du marché obligataire se poursuivait jeudi: le taux américain à 10 ans s'élevait à 1,60% contre 1,57% mercredi soir.

L'aéronautique culmine ___

A 11H24 GMT, l'action Airbus s'envolait de 7,59% à 105,08 euros après l'annonce d'une augmentation de la cadence de production de ses avions monocouloirs en 2023, supérieure à celle d'avant la pandémie de Covid-19. Elle entraînait Safran (+4,11%) et Thales (+1,91%) dans son sillage.

L'annonce tirait également MTU Aero Engines (+3,07% à 211,40 euros) vers le haut à Francfort.

Développement négatif pour Bayer ___

Un juge américain a refusé jeudi de valider un accord prévoyant que Bayer (-3,87% à 52,84 euros) mette de côté jusqu'à 2 milliards de dollars pour parer à de futures poursuites liées à un herbicide soupçonné d'être cancérigène, estimant qu'il était "clairement non raisonnable" pour certains plaignants.

Aviva sous les vivats ___

Aviva était dans le peloton de tête du FTSE-100 après avoir annoncé qu'elle était sur le point de finaliser 8 cessions pour 7,5 milliards de livres et devrait restituer une partie de ces gains aux actionnaires. L'action bondissait de 2,4% à 409,10 pence.

Le pétrole reflue, l'euro et le bitcoin en hausse ___

Les cours du pétrole reculaient, les signaux encourageants pour la demande américaine publiés la veille étant éclipsés par la progression du Covid-19 en Asie et une augmentation possible de l'offre iranienne.

Vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet à New York, cédait 0,87% à 68,13 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de juillet perdait 0,86% à 65,64 dollars.

L'euro prenait 0,13%, s'échangeant à 1,2203 dollar.

Vers 11H20 GMT, le bitcoin s'échangeait autour des 39.720 dollars (+2,42%) après s'être à nouveau approché dimanche de son plancher à 30.000 dollars cette année. Il reste toutefois très éloigné de son record de près de 65.000 dollars atteint il y a un peu plus d'un mois.

afp/rp