New York (awp/afp) - Les marchés européens ont déchanté lundi, rattrapés par les craintes entourant la propagation rapide du variant Delta, qui pourrait compromettre la saison estivale en pleine réouverture des économies, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont battu leurs records à Wall Street.

La Bourse de Paris a fini en net recul (-0,98%), tout comme Londres (-0,88%) et Milan (-1,11%). La Bourse de Madrid a été la plus durement touchée (-1,99%) en raison de la dépendance du pays au tourisme, notamment en provenance du Royaume-Uni. Francfort a en revanche limité la casse (-0,34%). A Zurich, le SMI a fini sur un petit gain de 0,08%.

A New York, le Nasdaq (+0,98%) et le S&P 500 (+0,23%) sont montés à des sommets, tandis que le Dow Jones (-0,44%) a baissé.

"Les marchés européens ont mal commencé la semaine, l'augmentation des cas de Covid-19 menaçant de saper l'humeur des investisseurs à l'approche de la fin du mois, du trimestre et du premier semestre 2021, les secteurs de l'énergie, du tourisme et des loisirs étant les plus affectés", résume Michael Hewson, analyste en chef chez CM Markets UK.

De nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés lundi dans différentes villes d'Australie, qui avait jusqu'à présent bien jugulé la propagation du Covid-19, contraignant les autorités à imposer des restrictions dans certaines régions de l'île-continent, et notamment un confinement de deux semaines pour Sydney.

De leur côté, Hong Kong, l'Espagne et le Portugal ont durci leurs conditions d'accueil pour les touristes britanniques, le variant Delta étant très présent au Royaume-Uni.

Par ailleurs, "les craintes autour de l'inflation continuent de hanter le marché", note Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

En zone euro, Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a répété ce lundi qu'il était trop tôt pour envisager de restreindre les soutiens monétaires.

A Wall Street, les craintes sanitaires et économiques ont pu peser sur le Dow Jones, mais n'ont pas inquiété le S&P 500 et le Nasdaq, qui ont profité de la bonne santé boursière des géants technologiques américains, en particulier celle de Facebook.

L'action du groupe californien a grimpé de 4,18% à 355,64 dollars, permettant au réseau social de rejoindre le club restreint des entreprises valant plus de 1.000 milliards de dollars en Bourse.

Un juge fédéral américain a rejeté lundi les plaintes pour pratiques anticoncurrentielles formulées en 2020 contre Facebook par l'autorité américaine de la concurrence (FTC) et les procureurs généraux de nombreux Etats américains, écartant l'une des principales menaces judiciaires qui pesaient sur l'entreprise.

Le tourisme en première ligne ___

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a plongé de 5,91% à 176,40 pence tandis que le groupe hôtelier Intercontinental (IHG) a reculé de 3,03% à 4.829,00 pence. EasyJet a abandonné pour sa part 5,91% à 176,40 pence tandis que Tui a baissé de 5,30% à 34,10 pence.

A Paris, Air France KLM a perdu 4,08% à 4,14% et Aéroports de Paris (ADP) s'est enfoncé de 5,94% à 116,35 euros.

A Francfort, Lufthansa a reculé de 3,62% à 9,50 euros et Fraport de 4,70% à 59,18 euros.

Burberry plombé par la démission de son DG ___

L'action de Burberry a chuté de 8,67% à 2.055,00 pence après la démission prévue à la fin de l'année de son directeur général Marco Gobbetti, qui va prendre la tête d'un autre groupe de prêt-à-porter de luxe, Ferragamo.

AstraZeneca gagne en précision ___

Le laboratoire suédo-britannique a gagné 1,96% à 8.666,00 pence. Un intervalle de plusieurs mois entre la première et la deuxième dose de vaccin AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19 améliore l'immunité apportée, indique une étude publiée lundi par l'université d'Oxford.

Glencore rachète l'intégralité d'une mine de charbon ___

Le géant suisse du négoce des matières premières Glencore (-1,79% à 309,55 pence) va racheter les parts de BHP (-0,74% à 2.144 pence) et Anglo American (-2,06% à 2.905,50 pence) dans leur co-entreprise autour de la mine de charbon de Cerrejón en Colombie, pour un montant de 588 millions de dollars.

Le pétrole se replie, le bitcoin rebondit ___

Après avoir battu de nouveaux records en plus de deux ans et demi lundi pendant la séance asiatique, les cours du brut sont repartis en arrière, pénalisés par la propagation du variant Delta et alors que se profile le sommet très attendu de l'Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 74,68 dollars, en baisse de 1,97% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois a perdu 1,54% à 72,81 dollars.

Le bitcoin montait (+6,34% à environ 34.726,82 dollars) après avoir été sous pression la semaine dernière.

L'euro baissait un peu face au billet vert (-0,11% à 1,1929 dollar).

afp/rp