Paris (awp/afp) - Les marchés fléchissaient mercredi en Europe dans l'attente d'une motivation pour monter tandis que Wall Street s'apprêtait à rebondir, les craintes d'emballement de l'inflation semblant s'atténuer au fil des dernières déclarations de banquiers centraux.

La prudence dominait sur les indices européens: vers 12H20 GMT, Francfort reculait de 0,22%, Londres de 0,41%, Milan de 0,54% et Paris se figeait à l'équilibre (-0,03%), aidée par l'embellie conjoncturelle de l'économie française. A Zurich, le SMI gagnait 0,34%.

La Bourse de New York s'orientait quant à elle vers un rebond après une clôture dans le rouge mardi. Selon les contrats à terme des principaux indices, le Dow Jones prenait 0,22%, le S&P 500 0,32% et le Nasdaq 0,46%.

Plus tôt, l'Asie avait réussi à prolonger ses gains de la veille.

"Les marchés deviennent un peu plus hésitants, avec une succession de séances boursières avec de faibles amplitudes et peu de volume. Ce n'est pas étonnant: d'une part parce qu'une pause n'apparaît pas illogique après le parcours réalisé et, d'autre part, l'avenir est plus difficile à lire", écrit Jean-Marie Mercadal, directeur des gestions chez OFI AM dans son "grand angle" de mai.

Des hauts responsables de la Réserve fédérale américaine continuent de minimiser les risques de pressions inflationnistes, comme le fait la Banque centrale européenne (BCE).

Dernier en date, Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a soutenu dans un entretien au quotidien japonais Nikkei que "seule une hausse durable de la pression inflationniste" pourrait justifier une réduction des rachats d'actions alors que la hausse des prix à la consommation est jugée "temporaire".

Ces commentaires rassurants semblent porter leurs fruits puisque les rendements continuaient de refluer sur le marché de la dette souveraine, où le taux du bon du Trésor américain à dix ans se stabilise depuis plusieurs jours.

En dépit de ces sons de cloche positifs, le compte-rendu de la réunion du comité de politique monétaire d'avril indique que la discussion d'une future réduction du soutien monétaire de la Banque centrale américaine est engagée et les marchés espèrent encore des éclaircissements.

Des discours de banquiers centraux américains seront à nouveau mercredi au centre de l'attention des investisseurs, qui attendent aussi nerveusement l'indice américain des prix à la consommation vendredi.

"Un mouvement en douceur et proactif de la Fed pour signaler le durcissement graduel de sa politique monétaire serait probablement bien absorbé par les marchés actions (...)", estime Florence Barjou, responsable des investissements chez Lyxor Asset Management. Toutefois, "si l'inflation devait réellement changer de régime sans que la Fed ne réagisse, les risques d'instabilité financière augmenteront".

Marks and Spencer optimiste ___

Le titre grimpait de 7,37% à 167,45 pence: la chaîne de supermarchés a dévoilé une perte de plus de 200 millions de livres sur son exercice passé mais se dit optimiste pour la reprise.

Astrazeneca et Shell devant le juge ___

Devant le tribunal civil de Bruxelles, la défense de l'Union Européenne a demandé que soient imposés à Astrazeneca au moins 10 millions d'euros de pénalités pour "violation flagrante" du contrat d'achat de vaccins anti-Covid. Le titre du groupe suédo-britannique lâchait 0,33% à 8.056 pence à Londres.

Par ailleurs, un tribunal néerlandais doit rendre son verdict dans une affaire retentissante lancée par un collectif d'ONG environnementales qui veut contraindre Shell (-0,09% à 1.313,60 pence) à réduire ses émissions de CO2. Le géant pétrolier est accusé de ne pas faire assez pour s'aligner sur l'Accord de Paris.

Le bitcoin retrouve les 40.000 dollars ___

Le bitcoin repassait au-dessus des 40.000 dollars, poursuivant son rebond après s'être à nouveau approché dimanche de son plancher à 30.000 dollars cette année.

Vers 12H15 GMT, il s'échangeait à 40.188 euros, en hausse de 6,74%, restant très éloigné de son record de près de 65.000 dollars atteint il y a un peu plus d'un mois.

Baisse du pétrole et de l'euro ___

Les cours du pétrole fléchissaient avant la publication par l'EIA des données sur les stocks américains, attendus en baisse.

Vers 12H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet lâchait 0,38% à 68,82 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de juillet cédait 0,38% à 65,82 dollars.

L'euro reculait de 0,24% à 1,2226 dollar.

afp/rp