Londres (awp/afp) - Le sucre, le café et le cacao n'ont pas connu de mouvements brusques sur la semaine.

Dans un marché calme, l'arabica et le sucre ont pâti de la stabilisation du réal brésilien. La monnaie, qui souffre depuis le début de l'année face au dollar, avait commencé à se reprendre dans la perspective de l'élection de Jair Bolsonaro, premier président élu d'extrême droite du Brésil et favori des marchés.

"Le réal pourrait même s'affaiblir avec la fin de la période de grâce de M. Bolsonaro", ont commenté les analystes de Capital Economics.

La faiblesse du réal pourrait inciter les exportateurs d'arabica et de sucre, dont le Brésil est le premier producteur mondial, à vendre leurs récoltes sur le marché international en dollars, même à des prix plus bas puisqu'ils engrangeront plus de réais en raison du taux de change.

Le sucre s'apaise

Les prix du sucre ont flanché sur la semaine, après le bond des cours au fil du mois d'octobre.

Les marchés ont pris connaissance des dernières données de l'Association indienne des raffineries de sucre (ISMA), un des principaux producteurs mondiaux mais également un des plus grands consommateurs.

"Les estimations de l'ISMA ont été légèrement revues à la baisse", ont noté les analystes de ING, "mais le pays va quand même connaître un surplus important sur la saison", ont-ils ajouté.

Le café stable

Le cours de l'arabica a légèrement reculé, tandis que celui du robusta est resté stable.

"Le marché est resté calme, car les marchés brésiliens ont été fermés pour le Dia de Finados" (Toussaint), ont noté les analystes de I&M Smith.

Sur l'ensemble du mois et avec la remontée du réal, "il y a eu une hausse très marquée du premium payé par les importateurs pour de l'arabica comparé au robusta", ont commenté les analystes de Capital Economics, qui estiment également que "la saison prochaine devrait être moins abondante au Brésil".

Le cacao souffle

Les prix du cacao sont également restés stables sur la semaine.

Sur l'ensemble du mois d'octobre, les prix ont grimpé avec une forte demande de l'industrie, qui s'est traduit dans les données trimestrielles des broyeurs.

"Les récoltes sont bonnes, ce qui empêche les prix de grimper trop", a commenté Shawn Hackett, analyste indépendant, qui estime qu'"il faudrait une météo défavorable en Afrique de l'Ouest pour sortir ce marché d'une fourchette étroite des prix".

"Il y a encore quelques craintes de maladies sur les cacaoyers en Afrique de l'Ouest", a pour sa part noté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 1.705 dollars vendredi à 12H30 GMT, contre 1.719 dollars le vendredi précédent à 10H20 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 118,90 cents, contre 122,00 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 361,00 dollars, contre 377,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 13,41 cents, contre 13,88 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.693 livres sterling, contre 1.688 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.263 dollars, contre 2.213 dollars sept jours plus tôt.

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