Le Canada et les États-Unis ont décidé de réexaminer un différend transfrontalier de longue date concernant la pollution des eaux américaines par les mines de charbon de la province canadienne de la Colombie-Britannique, ont annoncé les deux pays lundi.

L'accord a été annoncé dans une déclaration conjointe de l'ambassadeur américain au Canada, David Cohen, et de son homologue canadienne, Kirsten Hillman. Les gouvernements américain et canadien collaborent avec la Colombie-Britannique, les États américains de l'Idaho et du Montana et six communautés autochtones des deux côtés.

Le Canada et les États-Unis ont demandé à la Commission mixte internationale de mettre en place un organe de gouvernance officiel d'ici le 30 juin afin d'élaborer des options pour l'avenir, selon la déclaration commune. La CMI est un groupe de médiation des conflits liés à l'eau, fondé sur des traités.

Les deux pays ont indiqué qu'ils avaient demandé à la CMI d'établir "un groupe d'étude de deux ans pour réunir des experts et des détenteurs de connaissances afin de procéder à un partage transparent et coordonné des données et des connaissances transfrontalières".

Le groupe d'étude est chargé de trouver des moyens de réduire la contamination provenant des mines de charbon de la vallée de l'Elk, en Colombie-Britannique, qui se déversent dans le lac Koocanusa, un réservoir situé en Colombie-Britannique et au Montana, et dans les rivières américaines.

Ces actions permettront de "comprendre et de prendre des mesures pour réduire et atténuer les effets de la pollution", ajoute la déclaration conjointe des États-Unis et du Canada.

Une étude récente de l'U.S. Geological Survey, citée par CBC News, indique que la contamination provient des mines de Colombie-Britannique et que les efforts déployés par la société minière canadienne Teck Resources pour ralentir ces rejets ne changent pas grand-chose à la quantité d'eau qui s'écoule vers le sud.

La société Teck Resources a déclaré qu'elle attendait avec impatience d'en savoir plus sur l'annonce faite lundi par les États-Unis et le Canada, ajoutant qu'elle coopérerait avec les parties concernées et poursuivrait son plan d'amélioration de la qualité de l'eau dans la région.

Le mois dernier, Teck a déclaré qu'elle prévoyait de conclure la vente de son unité de charbon sidérurgique à Glencore au plus tard au troisième trimestre 2024.

L'offre de 9 milliards de dollars du consortium dirigé par Glencore pour l'unité de charbon sidérurgique de Teck Resources a fait l'objet d'un examen environnemental aux États-Unis et au Canada en raison de la pollution de l'eau provenant des mines.