New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont baissé mercredi, les craintes sur le ralentissement de l'activité économique revenant sur le devant après des indicateurs décevants.

Après une séance de baisse mardi, Wall Street a majoritairement terminé dans le rouge: si le Dow Jones est resté positif (+0,24%), le S&P 500 a cédé 0,25% et le Nasdaq a perdu 1,07%.

En Europe aussi, les indices ont été orientés en baisse à Paris (-0,39%), à Francfort (-0,53%) et Milan (-0,59%). Londres a fait exception (+0,37%). A Zurich, le SMI a gagné 0,38%, porté par ses trois poids lourds Roche, Novartis et Nestlé.

Après l'épisode d'effroi traversé par le secteur bancaire en mars, les marchés avaient repris de la vigueur en misant sur la probabilité d'une fin prochaine des cycles de hausses des taux de la banque centrale américaine (Fed).

Mais les indicateurs économiques de la semaine ont mis en valeur le ralentissement de l'activité économique. Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 145.000 emplois en mars, en forte baisse par rapport au mois précédent.

Autre mauvaise nouvelle: l'indice d'activité dans les services (ISM) a ralenti plus que prévu par les analystes. Dans l'industrie, l'indicateur publié lundi a montré une contraction pour le cinquième mois de suite.

En Europe, les investisseurs ont pris connaissance en début de séance du redressement légèrement moins important que prévu de l'activité en zone euro en mars.

Sur le marché obligataire, les rendements d'emprunts d'Etats se sont retournés après le rapport sur les créations d'emplois du secteur privé américain: vers 20H40 GMT, le taux américain à dix ans baissait à 3,30% contre 3,34% mardi soir et son pendant allemand (Bund) reculait à 2,17% contre 2,25%.

"Les investisseurs sont partagés quant à savoir s'ils doivent accorder plus d'attention à la baisse attendue des bénéfices des entreprises ou à la spéculation qui en résulte sur la baisse des taux d'intérêt", résume Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

Geely fait grimacer Volvo ___

Volvo a chuté de plus de 8% à la Bourse de Stockholm après que son deuxième actionnaire avec 8,2% du capital et 16% des droits de votes, le constructeur chinois Geely, a dit que, s'il ne prévoyait pas de changer sa participation, "tout est possible" dans le futur selon des propos rapportés par l'agence de presse Bloomberg. En mars, Geely avait cédé sa participation de 6,3% du capital de Daimler Truck, un concurrent de Volvo.

Daimler Truck a perdu 5,47% mercredi, et Renault, qui a noué des partenariats avec Geely, 4,21%, des baisses plus importantes que celle du reste du secteur.

La construction s'effrite ___

Les entreprises de la construction ont souffert en Europe, après les résultats du distributeur de produits industriels et électroniques RS Group à Londres (-6,26%). Ses ventes ont continué de progresser mais à un rythme plus lent qu'anticipé au 4e trimestre décalé, se terminant le 31 mars.

A Paris, Rexel perdait 6,72%, Saint-Gobain 4,52%, Legrand 4,55%.

Le dollar se reprend, le rouble faiblit ___

Le dollar se reprenait face à l'euro et à la livre, malgré la volée d'indicateurs américains plus faibles.

Vers 19H30 GMT, le billet vert gagnait 0,43% sur la monnaie unique, à 1,0904 dollar, et 0,33% face à la devise britannique, à 1,2457 dollar pour une livre.

Le rouble est descendu à son plus bas niveau depuis près d'un an face au dollar, fragilisé par la baisse des revenus tirés des exportations russes et par des sorties de capitaux.

La monnaie russe s'est effritée jusqu'à 80,50 roubles pour un dollar, une première depuis mi-avril 2022.

Les cours du pétrole ont fait du surplace pour la seconde séance d'affilée.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé en petite hausse de 0,05%, à 84,99 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui cédé 0,12%, à 80,61 dollars.

Le bitcoin cédait 0,15% à 28.215 dollars.

afp/rp