Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole démarraient la semaine en baisse lundi, toujours pénalisés par les craintes d'un surplus d'offre tandis que la pandémie de Covid-19 a tué un million de personnes dans le monde.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 41,71 dollars à Londres, en baisse de 0,50% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,62% à 40,00 dollars.

Les prix avaient souffert la semaine dernière, et en particulier le lundi, pénalisés par une combinaison de trois facteurs, selon Tamas Varga, analyste pour PVM: "l'augmentation à travers le monde du nombre de cas de Covid-19, l'incertitude entourant l'élection américaine et le retour des exportations de pétrole libyen sur le marché".

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) prévoit une hausse progressive de la production au cours des semaines prochaines, quelques jours après l'annonce par l'homme fort de l'est du pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces sur les sites pétroliers.

"Les observateurs, cependant, sont sceptiques sur le fait que l'accord dure", a ajouté M. Varga.

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchiré par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud.

Outre l'offre, le niveau de "la demande est pénalisé par l'augmentation du nombre de cas de coronavirus, qui ne montre aucun signe de ralentissement aux Etats-Unis et s'étend une nouvelle fois en Europe", a expliqué Avtar Sandu, analyste pour Phillip Futures.

La pandémie de Covid-19 qui a démarré fin 2019 en Chine avant de se répandre dans le monde entier a fait plus d'un million de morts, selon un décompte de l'AFP établi lundi à partir de données officielles.

Et de nombreuses restrictions ont été remises en place dans plusieurs pays, notamment en Europe, menaçant la reprise de l'activité économique.

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