Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole perdaient très légèrement du terrain jeudi, après la publication hebdomadaire de l'état des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis et une réunion de l'Opep+ recommandant de maintenir la stratégie actuelle de production.

Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, perdait 0,54% à 82,39 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, baissait de 0,38% à 76,12 dollars.

Après avoir fortement décliné mercredi après un rapport hebdomadaire sur l'accumulation des stocks de brut et de produits dérivés aux Etats-Unis, les deux références mondiales restaient en léger déclin.

Le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a en effet fait état d'une hausse surprise de 4,1 millions de barils des réserves stratégiques aux Etats-Unis, alors que les analystes tablaient sur une baisse d'un million.

Cependant, deux autres événements majeurs de la séance de la veille "n'ont pas augmenté le niveau de nervosité des investisseurs" pétroliers, note Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, évoquant une réunion technique de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) et la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Comme prévu, la Fed a relevé mercredi de 25 points de base ses taux directeurs, ce qui représente un ralentissement par rapport au rythme des précédentes hausses.

Sur le long terme cependant, si les taux d'intérêt de ses homologues rattrapent ceux de la Fed, cela pourrait peser sur le billet vert et ainsi rendre les achats de pétrole - qui se font en dollar - plus intéressants.

Côté Opep+, un panel de représentants de l'alliance a recommandé mercredi, lors d'une réunion technique, de maintenir la stratégie actuelle de coupes de production, optant pour la prudence devant les incertitudes persistantes autour de la demande mondiale de brut.

Le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l'Opep+ n'a cependant pas de pouvoir décisionnaire quant à une hausse ou une baisse des quotas mais discute des conditions de marché et fait des recommandations servant de base aux mesures prises par les ministres.

Des interrogations persistent également autour de la production russe, à quelques jours de l'entrée en vigueur le 5 février de nouvelles sanctions occidentales.

Après le brut, l'embargo de l'Union européenne (UE) va s'étendre à l'achat de produits pétroliers russes, et les pays du G7 plafonneront également le prix de ces produits.

Le plafond déjà imposé sur le brut ferait perdre chaque jour à la Russie 160 millions d'euros, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a ajouté jeudi à Kiev que l'Union européenne prévoyait de nouvelles sanctions contre Moscou pour l'anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

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