New York (awp/afp) - La Bourse américaine a fait une pause mardi alors que les places européennes se sont montrées optimistes, dans un marché peu étoffé qui accentue la volatilité, en l'absence de nombreux investisseurs en raison des fêtes de fin d'année.

Wall Street a terminé en ordre dispersé après deux records d'affilées, le Dow Jones gagnant 0,26% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchant 0,56%. Le S&P 500 s'est replié de 0,10%.

De son côté, l'Europe a terminé dans le vert : +0,81% pour le Dax à Francfort et +0,78% pour le FTSE MIB à Milan. À Paris, le CAC 40 a pris 0,57%, ce qui lui a permis de battre son record à la clôture, à 7.181,11 points. A Zurich, le SMI a gagné 0,81% et a aussi fini sur un nouveau record de clôture.

Comme lundi, Londres était fermé.

La plupart des marchés boursiers étaient "en hausse, portés par les études suggérant que le variant Omicron est moins grave que Delta et qu'il pourrait avoir un impact moins fort que redouté sur l'économie américaine", a expliqué Kenny Fisher, analyste de marché chez Oanda.

Face à l'explosion du nombre de contaminations dans le monde, les investisseurs s'en tiennent à la ligne répétée lundi par le président américain Joe Biden : le variant Omicron "ne devrait pas être une source de panique".

Selon Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, les investisseurs ont en effet déjà "établi leur jugement sur Omicron et pensent que son impact ne sera pas important sur l'économie".

Les mesures mises en place par les gouvernements face à la propagation de ce variant devraient être moins douloureuses que les confinements décrétés au début de la pandémie en 2020.

Les investisseurs ont ainsi accueilli avec soulagement celles annoncées par les autorités sanitaires américaines lundi soir, réduisant de moitié la période d'isolement recommandée pour les Américains infectés.

"Le marché est surtout animé par des prises de position plutôt spéculatives", a commenté Jochen Stanzl, pour CMC Market.

Nouvelle hausse des prix du pétrole ___

Après ses forts gains de la veille, le pétrole continuait de progresser : le prix du baril de brut américain WTI pour livraison en février a gagné 0,54% à 75,98 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord à même échéance 0,43% à 78,94 dollars.

Les valeurs liées à l'or noir ont progressé dans son sillage, comme TotalEnergies (+0,67% à 45,26 euros), le groupe parapétrolier CGG (+2,27% à 0,67 euros) ou le fabricant de tubes Vallourec (+2,01% à 8,90 euros). En Italie, Eni est monté de 0,89% à 12,40 euros.

Les minières ArcelorMittal (+0,10% à 28,68 euros) et Aperam (+1,68% à 47,91 euros) ont aussi été recherchées à Paris.

Le secteur automobile hésitant ___

Au Japon, Toyota a pris 1,19% à 2.133 yens. L'automobile a porté la croissance de 7,2% sur un mois de la production industrielle japonaise en novembre, un fort signe de reprise.

Les valeurs en Europe ont suivi en démarrant fort avant de se tasser au fil de la journée, de Volkswagen (+0,52% à 179,34 euros) et BMW (+0,06% à 89,95 euros) en Allemagne à Stellantis (+0,17% à 16,83 euros) à Paris.

Plus largement dans les transports, les compagnies aériennes américaines, qui ont été malmenées depuis l'apparition du variant Omicron, ont repris de la hauteur comme Delta Airlines (+1,62%) ou American Airlines (+2,04%). Boeing a gagné 1,46% à 206,13 dollars.

Apple surveillée de près ___

À New York, la forte performance du Nasdaq lundi attirait des prises de profits sur le secteur technologique.

Apple s'est replié de 0,58% à 179,29 dollars, manquant le moment guetté par les investisseurs où le fabricant d'Iphones atteindra 3.000 milliards de dollars de capitalisation, une première.

Du côté de l'euro et du bitcoin ___

Le billet vert s'est renforcé, notamment face à l'euro qui perdait 0,25% à 19H45 GMT, à 1,1300 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait de 6,46%, à 47.694 dollars.

afp/rp