Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales patientent sans entrain mercredi, avant l'annonce de la décision de la banque centrale américaine, dont la réunion se tient dans un contexte miné par le choc bancaire.

La Bourse de New York a ouvert autour de l'équilibre. Vers 13H55 GMT, le Dow Jones cédait 0,09%, le S&P 500 perdait 0,05% et le Nasdaq grappillait 0,12%.

Les places européennes, qui ont repris près de 3% en deux séances, montaient modérément: Paris gagnait 0,45%, Londres 0,31%, Francfort 0,52% et Milan 0,39%. A Zurich, le SMI gagnait 0,25%.

Le secteur bancaire de l'indice européen élargi Eurostoxx 600 montait nettement de 1,08%, portant son rebond sur la semaine à 6,2%.

Les Bourses de Tokyo, Shanghai et Hong Kong ont aussi repris du poil de la bête.

Les investisseurs sont suspendus à la conclusion de la réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

La Fed doit se livrer à "un exercice d'équilibre" selon John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

"Le risque de récession aux Etats-Unis au deuxième semestre s'est accru après le stress bancaire et la Réserve Fédérale va forcément en tenir compte dans son pilotage de politique monétaire", souligne Alexandre Baradez, analyste d'IG France.

Les craintes autour des banques régionales américaines ne se sont d'ailleurs pas totalement dissipées. First Republic, qui a décollé de 30% mardi grâce aux bouées de sauvetage des autorités, reculait de 4,12% vers 13H55 GMT.

L'établissement californien Pacwest chutait lui de 8,85% après avoir indiqué avoir enregistré le retrait de 20% des dépôts de ses clients depuis le début de l'année et avoir renoncé à lancer une nouvelle augmentation de capital, selon l'agence d'informations financières Bloomberg.

La majorité des analystes estime que l'institution devrait tout de même remonter ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, pour les amener juste en-dessous de 5%, comme lors de la dernière réunion. Plus tôt dans le mois, ils pensaient que la hausse allait être le double.

Signe que le combat contre la hausse des prix dans le monde occidental est loin d'être terminé, l'inflation est remontée à 10,4% sur un an au Royaume-Uni, contre 10,1% en janvier alors que les économistes pensaient que le rythme allait légèrement ralentir.

"Les prix de l'alcool en hausse dans les pubs et restaurants" ont largement contribué à ce rebond surprise tout comme "l'alimentation et les boissons non alcoolisées, qui ont grimpé au rythme le plus rapide depuis plus de 45 ans", souligne Grant Fitzner, économiste de l'Office national des statistiques britannique, à la veille d'une décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêt.

Sur le marché obligataire, les taux pour les emprunts des Etats en Europe se redressaient encore: l'emprunt à 10 ans allemand, l'échéance qui fait référence, s'établissait à 2,36%, au plus haut depuis une semaine, contre 2,29% mardi à la clôture. Les taux américains étaient eux stables dans le même temps.

Nike patine ___

Les ventes trimestrielles de Nike ont été portées par la demande pour ses chaussures de sport mais les marges du groupe ont été contraintes par des stocks restant élevés, la hausse des coûts de production et du prix des transports. Son action reculait de 1,64% à New York.

Du côté du pétrole et des devises ___

Le pétrole soufflait après avoir rebondi de ses points bas depuis décembre 2021 lors des deux dernières séances. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison mai était stable à 75,28 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 0,20% à 69,61 dollars vers 13H55 GMT.

L'euro avançait de 0,09% face au dollar à 1,0778 dollar, tandis que la livre se renforçait de 0,15% à 1,2236 dollar, après l'inflation britannique laissant augurer de nouveau durcissement monétaire.

Le bitcoin était plutôt stable à 28.360 dollars.

afp/rp