Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes montaient vendredi en attendant les données sur l'inflation de mars en zone euro et aux États-Unis, épisode final d'un premier trimestre agité mais globalement très positif pour les indices.

Comme sur l'ensemble de la semaine, les Bourses européennes étaient bien orientées: vers 07H10 GMT, Paris progressait de 0,29%, Milan de 0,10%, Francfort de 0,21%. Sur les trois premiers mois de l'année, elles gagnent toutes plus de 10%.

A la même heure, Londres affichait un gain de 0,21% mais de seulement 2,5% sur trois mois.

Même l'indice européen des banques, en baisse de près de 13% sur le mois en raison de la crise de confiance sur le secteur, avance de 5,5% depuis le début de l'année.

"La chute brutale des prix de l'énergie et la baisse de l'inflation ont poussé les marchés à réévaluer les perspectives de l'économie européenne", explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La tendance était aussi au vert en Asie: Tokyo a pris 0,93%, finissant à son plus haut en trois semaines, Shanghai a progressé de 0,37% et Hong Kong gagnait 0,79% dans les derniers échanges.

L'économie chinoise a consolidé sa reprise en mars, avec une croissance toujours rapide de l'activité manufacturière et un secteur des services qui a connu une forte embellie.

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, dans un climat de plus en plus apaisé après la crise bancaire.

Les investisseurs se concentrent avant tout de nouveau sur les chiffres de l'inflation. Vendredi, ceux pour mars de la zone euro et des États-Unis doivent être publiés.

Ils devraient s'attarder sur deux éléments: l'inflation globale mais aussi l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'inflation. La première est attendue en baisse, comme en Espagne et en Allemagne jeudi, mais la seconde devrait rester bien plus persistante, voire en hausse, selon les économistes.

"C'est cette inflation qui prendra le plus longtemps à baisser et à s'approcher de l'objectif de la Banque centrale européenne de 2%", souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

En France, l'inflation a ralenti en mars pour atteindre 5,6% sur un an, contre 6,3% en février, selon une première estimation publiée vendredi matin par l'Insee. Les prix de l'énergie ont ralenti en mars mais les prix alimentaires ont encore accélérée à 15,8%. La consommation des ménages a reculé de 0,8% en février.

Regain de tensions autour des semi-conducteurs

Le Japon a annoncé vendredi son intention de restreindre l'exportation d'équipements de fabrication de semi-conducteurs, après une annonce similaire des Pays-Bas au début du mois, vivement critiquée par la Chine. En Europe, STMicroelectronics restait stable, tout comme l'allemand Infineon, après leurs fortes progression de la semaine.

JD.com se scinde à son tour

Après Alibaba, le géant du commerce en ligne JD.com va procéder à une scission pour créer deux nouvelles unités qui seront ensuite introduites en Bourse, a annoncé l'entreprise. L'action s'appréciait de 6,43% à Hong Kong.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole restent stables sur la séance, mais en forte hausse sur la semaine: le baril de Brent de Mer du Nord valait 79,24 dollars (-0,03%) et celui WTI américain 74,42 dollars (+0,16%) vers 07H00 GMT. En cinq jours, ils prennent respectivement plus de 5% et 7%.

L'euro restait stable autour de 1,09 dollar, le bitcoin également, autour de 28'050 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux demeuraient stables aux États-Unis et en Europe, à 3,56% pour l'emprunt à 10 ans américain et à 2,36% pour l'emprunt à même échéance allemand.

afp/buc