Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens repassaient majoritairement dans le rouge mardi, limitant les prises de risques avant d'en savoir plus, d'ici la fin de la semaine, sur l'évolution des politiques monétaires.

En Europe, après un démarrage en hausse, la tendance s'inversait. Vers 10H50 GMT, Londres (-0,21%), Milan (-0,12%), Paris (-0,33%) et Zurich (-0,23%) perdaient du terrain. Seule Francfort demeurait en hausse de 0,28%.

La croissance allemande a atteint 1,6% au deuxième trimestre, mieux que prévu, alors que les problèmes d'approvisionnement pourraient désormais freiner la reprise.

A Wall Street, après les records atteint la veille, l'optimisme semble être revenu. Les contrats à terme pointaient vers une ouverture en petite hausse: +0,17% concernant le Dow Jones, +0,19% sur le S&P 500 et +0,33% sur le Nasdaq.

Plus tôt en Asie, les marchés ont été portées par les bonnes performances de la Bourse de New York.

"Avant d'ouvrir de nouvelle positions, les investisseurs veulent savoir ce que dira Jerome Powell, le président de la Fed lors d'une réunion vendredi sur la poursuite du rachat d'actifs", souligne Jochen Stanzl, CMC Markets.

Tous les investisseurs gardent en effet en tête que la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole commence jeudi et attendent d'éventuelles annonces, notamment concernant le calendrier de la réduction des mesures de la Réserve fédérale (Fed).

Marchés américains et asiatiques avaient été renforcés lundi par la pleine approbation du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech par l'Agence américaine des médicaments (FDA). Avec cette décision, certaines autorités et responsables pourront désormais imposer la vaccination sans crainte de recours légaux.

"Avec la recrudescence des contaminations de variant Delta, la priorité" concerne les vaccins, affirme Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK, avec des divergences selon les zones: "aux Etats-Unis c'est la durabilité des vaccins, au Royaume-Uni la question des doses de rappel, en Europe la nécessité d'administrer deux doses à tout le monde d'ici l'automne, et en Asie les efforts pour que tout le monde ait sa première dose.

"Cela peut également contribuer à expliquer pourquoi les marchés américains ont une fois de plus surperformé", ajoute-t-il. Néanmoins, "il est difficile de savoir quoi penser des variations des actions depuis la semaine dernière", admet Michael Hewson.

Par ailleurs les rendements obligataires se stabilisent.

En France, la Haute autorité de santé a recommandé une troisième dose de vaccin contre le Covid à toutes les personnes de plus de 65 ans et à celles présentant des risques de formes graves.

Le tourisme a le vent en poupe

Les valeurs du tourisme bénéficiaient de la pleine approbation du vaccin Pfizer/BioNTech par la FDA, qui signifie pour les marchés "davantage de vaccins et la possibilité pour les entreprises de les rendre obligatoires plus facilement", explique Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

A Paris, Air France bondissait de 4,69% à 4,11 euros et Accor de 2,57% à 29,18 euros.

A Londres, EasyJet prenait 3,75% à 831 pence et IAG 2,59% à 165 pence et TUI 2,63% à 316 pence.

A Francfort, Lufthansa s'appréciait de 2,57% à 8,83 euros.

Valneva optimiste

Le laboratoire franco-autrichien Valneva (+6,12% à 13,69 euros), dont les essais pour son candidat-vaccin contre le Covid-19 sont à un stade avancé, espère démontrer "une efficacité supérieure à 80%", a annoncé son directeur général Franck Grimaud.

Deliveroo va livrer des médicaments

Les pharmacies britanniques Boots lancent dans 14 villes du Royaume-Uni, dont Londres et Edimbourg, la livraison de médicaments ou de cosmétiques par coursiers avec la plateforme Deliveroo. Le titre du spécialiste des livraisons de repas à domicile prenait 0,59% à 392 pence.

Le pétrole poursuit son rebond

Les prix du pétrole étaient de nouveau en hausse mardi, au lendemain d'un rebond de plus de 5%, galvanisés par des perspectives pour la demande d'or noir qui s'améliorent.

Vers 10H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre gagnait 1,67% à 69,90 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour septembre prenait 1,52% à 66,64 dollars.

L'euro était quasi stable (-0,07%) face au billet vert, à 1,1736 dollar.

Le bitcoin se stabilisait (-0,25%) à 49.350 dollars, après avoir atteint lundi 50.512 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

afp/al