Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes restaient bien orientées mardi midi, effaçant une bonne partie de leurs pertes de la veille en amont des chiffres de l'inflation allemande pour juin, même si la propagation du variant Delta restait en toile de fond.

Vers 10H20 GMT, les marchés européens poursuivaient sur leur lancée haussière, Londres prenant 0,17%, Francfort 0,88% et Milan 0,31%, tandis que Madrid se stabilisait (-0,07%). En Suisse, l'indice vedette SMI progressait de 0,25%.

Après avoir démarré à l'équilibre, la Bourse de Paris a également accru ses gains dans la matinée (+0,42%), se rapprochant du seuil de 6600 points.

"Les marchés actions européens sont orientés à la hausse mardi, dans le sillage des records atteints à Wall Street (lundi) tandis que la séance a été plus terne en Asie en raison de l'augmentation des cas de Covid", résume Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

Après les nouveaux sommets atteints par le S&P 500 et le Nasdaq - qui a profité de la performance de Facebook - la veille, une ouverture plus mitigée se profilait à la Bourse de New York.

Vers 10H20 GMT, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones, qui avait terminé en baisse lundi, prenait 0,12% tandis que celui sur le S&P se stabilisait (-0,02%) et que celui sur le Nasdaq refluait de 0,12%.

"Le Dax enregistre la meilleure performance en Europe au moment où les investisseurs attendent les chiffres de l'inflation allemande pour juin", poursuit Mme Griffiths.

Le marché s'attend "à une légère baisse des prix à la consommation en juin, à +2,3% en rythme annuel, contre +2,5% en mai. Sur une base mensuelle, l'inflation devrait progresser de 0,4% contre 0,5%" le mois dernier, selon elle.

"L'explosion du variant Delta hautement contagieux en Asie et en Australie a vu des restrictions à la mobilité imposées de nouveau dans certaines régions", ce qui pénalise notamment le pétrole, dont la demande pourrait être affectée, complète Mme Griffiths.

La propagation rapide de ce variant, apparu à l'origine en Inde et qui fait actuellement des ravages en Russie, inquiète les investisseurs à mesure qu'elle impose de nouvelles mesures pour tenter de la freiner.

Côté indicateurs, la confiance des consommateurs aux Etats-Unis (Conference Board) pour juin est également au menu, tout comme une allocution de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, dans l'après-midi.

Méga-commande pour Boeing et Airbus

La compagnie américaine United Airlines, pariant sur une reprise solide du transport aérien et s'alliant aux deux géants de l'aéronautique, a annoncé mardi la plus grosse commande de son histoire: 200 Boeing 737 MAX et 70 Airbus A321neo. Dans le sillage de cette annonce, le titre Airbus grappillait 0,11% à 107,22 euros à Paris.

Sanofi prend le virage de l'ARN

Le géant pharmaceutique français (-0,37% à 88,78 euros) va investir deux milliards d'euros d'ici cinq ans dans la recherche et le développement sur l'ARN messager, pour prendre le virage de cette technologie innovante à l'origine des premiers vaccins contre le Covid-19.

Les banques rebondissent

Après avoir souffert la veille sur fond de baisse des rendements obligataires, les valeurs bancaires redressaient la barre.

A Paris, Société Générale gagnait 1,41% à 25,13 euros, BNP Paribas 0,90% à 53,68 euros et Crédit Agricole 1,17% à 11,92 euros.

A Francfort, Deutsche Bank (+1,26% à 11,05 euros) figurait toujours parmi les valeurs les plus plébiscitées du Dax.

La banque britannique Barclays progressait pour sa part de 1,31% à 173,76 pence.

Le tourisme boit toujours la tasse

A Londres, TUI plongeait de 4,50% à 366,60 pence tandis que le croisiériste Carnival perdait -1,05% à 1633,80 pence.

Le pétrole recule, l'euro baisse, le bitcoin se stabilise

Les prix du pétrole restaient sous la pression du variant Delta, les investisseurs attendant par ailleurs le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés jeudi.

Vers 10H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,61 dollars, cédant 0,09% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois reculait de 0,33% à 72,67 dollars.

L'euro baissait de 0,13% face au billet vert, à 1,1910 dollar.

Le bitcoin montait légèrement (+1,4% à 35.168 dollars).

afp/al