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LONDRES (awp/afp) - Les prix des transports de matières premières sèches ont nettement rebondi la semaine dernière, bénéficiant d'une disponibilité accrue de cargaisons, tandis que les taux des pétroliers ont évolué dans deux directions différentes.

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 677 points, soit un plus haut en deux mois, contre 609 points une semaine auparavant.

"La principale raison de cette amélioration des taux a été une plus grande disponibilité des cargaisons de produits miniers sur le marché", a expliqué à l'AFP Luigi Bruzzone, analyste pour le courtier Banchero Costa.

"Après une activité plutôt rare (la semaine précédente), la semaine dernière a vu davantage de charbon (depuis la Colombie, l'Afrique du Sud et l'Indonésie) et de minerai de fer (depuis le Brésil et l'Australie) être prêts à être expédiés", a-t-il précisé.

L'analyste a toutefois tenu à relativiser cette reprise des taux, soulignant que malgré leur forte progression en pourcentage, les niveaux continuent à être très bas.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires "Capesize", forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 1.030 points, un maximum en deux mois également, contre 913 points une semaine auparavant.

Même si l'activité sur la route de transport de minerai de fer entre l'Australie de l'ouest et la Chine - la plus importante pour ce type de navires - s'est ralentie par rapport aux semaines précédentes, les analystes du courtier Fearnleys s'attendaient à ce que le fret de minerai de fer entre le Brésil et la Chine reste ferme car un certain nombre de cargaisons devaient encore être acheminées sur cette route d'ici la fin du mois de juillet.

Toutefois "l'activité est en baisse de façon saisonnière lorsque nous entrons dans la période de vacances de juillet/août et la même chose est attendue cette année", a-t-on prévenu chez Fearnleys.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie "Panamax" a terminé en hausse vendredi à 691 points, au plus haut depuis fin avril 2016, contre 585 points une semaine auparavant.

Les propriétaires et armateurs se sont retrouvés en position de force avec une offre de navires plus resserrée, notamment pour le transport de céréales au départ du Golfe du Mexique tandis que les exportations depuis l'Amérique latine vers la Chine ont également continué à soutenir le marché.

De leur côté, les taux des pétroliers ont emprunté des chemins opposés. Si les taux des navires transportant des produits pétroliers ont poursuivi la reprise amorcée en fin de semaine précédente avant de se stabiliser, ceux des bateaux transportant du pétrole lourd ont creusé leurs pertes.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 462 points vendredi, après être monté mardi jusqu'à 464 points, un maximum en deux semaines, contre 453 points sept jours auparavant.

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur 17 routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a en revanche fini vendredi à 686 points, au plus bas depuis le 22 septembre, contre 714 points la semaine précédente.

Sur le segment des VLCC ("Very Large Crude Carriers", la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut, NDLR), "la surabondance de navires est telle que les armateurs ont du mal" à maintenir des taux plus élevés, ont noté les analystes du courtier Howe Robinson.

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