À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,03% à 5.552,34 points. Le Footsie britannique a gagné 0,21% et le Dax allemand a pris 0,26%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,08%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,09% et le Stoxx 600 a avancé de 0,12%.

Sur la semaine, le CAC 40 a perdu 0,37% alors que le Stoxx 600 a pris 0,10%.

Les plupart des places européennes ont profité depuis l'ouverture des déclarations de John Williams, le président la Réserve fédérale de New York, qui a prôné jeudi pour une action préventive forte sur les taux d'intérêt quand l'inflation est trop basse, relançant les espoirs d'une baisse de taux de 50 points de base le 31 juillet à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed.

Son homologue à St. Louis, James Bullard, a toutefois refroidi cet espoir et entraîné un repli des actions en déclarant vendredi qu'il se prononcerait en faveur d'une baisse de taux de 25 points de base, une baisse plus importante n'étant pas nécessaire selon lui.

D'après le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité d'une baisse de taux de 50 pdb est remontée à 43% alors qu'elle était de 34% mercredi soir. Elle a atteint jeudi jusqu'à plus de 70% avant qu'un représentant de la Fed de New York ne tente de minimiser la portée des déclarations de John Williams.

La Bourse de Milan a largement sous-performé les autres indices européens avec une baisse de 2,03% alors que les deux vice-présidents du Conseil italien, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, vont se rencontrer pour tenter de mettre fin aux tensions au sein du gouvernement de coalition.

VALEURS

En Europe, Publicis (-6,49%) a terminé en queue de peloton du Stoxx 600, le marché sanctionnant lourdement ses résultats décevants et une prévision de croissance du chiffre d'affaires annuel revue à la baisse.

AB InBev, premier brasseur mondial, a pris 5,54% après avoir annoncé la vente de ses actifs australiens, permettant au secteur lié à l'alimentation et aux boissons de gagner 0,8%.

L'équipementier automobile Plastic Omnium a bondit de 9,85% après un chiffre d'affaires trimestriel en hausse et une révision en baisse - qui était attendue selon les analystes de JPMorgan - de son objectif de marge opérationnelle.

Dans son sillage, Faurecia a gagné 6,11%.

Le Stoxx européen des banques a cédé 0,77%, signant la plus forte baisse sectorielle, plombé par la perspective d'un assouplissement monétaire aux Etats-Unis et en Europe et par le repli des banques italiennes dont l'indice a perdu 2,89%, à un creux de deux semaines.

Le titre Coface s'est envolé en toute fin de séance (+8,4%), le fonds d'investissement Apollo Global Management étant en discussions avec l'assureur-crédit, filiale de Natixis, en vue de son rachat, ont dit vendredi des sources proches du dossier.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de référence de la Bourse de New York étaient quasiment inchangés: le S&P-500 avançait de 0,1% et le Nasdaq perdaient moins de 0,1% tandis que le Dow Jones prenait 0,3%, soutenu par Boeing et Microsoft.

Le numéro un mondial du logiciel prenait 1,38% après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes pour son quatrième trimestre clos fin juin. Le titre a atteint en séance un pic historique à 140,65 dollars avant de revenir à 138,3 dollars.

La plus forte hausse du Dow Jones revenait à l'avionneur Boeing (+3,93%) qui a annoncé qu'il inscrirait une charge après impôts de 4,9 milliards de dollars (4,3 milliards d'euros) dans ses comptes du deuxième trimestre en lien avec l'immobilisation au sol de son avion 737 MAX.

LES INDICATEURS DU JOUR

La confiance des consommateurs s'est améliorée un peu moins que prévu en juillet, montrent vendredi les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.

CHANGES

Le dollar gagne 0,37% face à un panier de référence après avoir perdu jeudi 0,44% après les propos très accommodants de John Williams.

L'euro recule à 1,1235 dollar. La monnaie unique est affaiblie par le perspective d'une baisse de taux de la part de la Banque centrale européenne lors de sa réunion du 25 juillet, le marché tablant sur une probabilité de près de 60% d'une baisse de taux de dix point de base, contre 40% la semaine dernière.

"Nous pensons qu'il serait plus sensé d'attendre jusqu'en septembre pour baisser les taux", a déclaré Cyril Regnat, chargé de stratégie chez Natixis.

"La grande question ne concerne pas la baisse de taux mais de savoir si la BCE relancera un programme de rachat d'actifs; c'est ce que les investisseurs nous demandent sans cesse." a-t-il ajouté.

Contre le franc suisse, l'euro a reculé à un plus bas de deux ans, à 1,1012. Le franc suisse, considéré comme une valeur refuge, a bénéficié de la nervosité croissante des investisseurs face aux perspectives économiques de la zone euro.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat américains se stabilisent après avoir reculé la veille après les déclarations de John Williams, qui a conforté les attentes d'une baisse de taux importantes de la Fed.

Le rendement des Treasuries à dix ans est quasiment inchangé autour de 2,045%, après avoir reculé jeudi jusqu'à 2,023%, un plus bas de dix jours.

Le Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, a fini la séance en légère baisse, à -0,32%.

Des tensions au sein du gouvernement de coalition en Italie ont favorisé une poussée des rendements obligataires du pays. Le dix ans italien a, quant à lui, gagné plus de quatre points pour monter à 1,6%. Les analystes font remarquer toutefois que le 10 ans italien avait atteint jeudi à un plus bas de près de trois ans, à 1,506%. Les deux vice-présidents du Conseil italien, le chef de la Ligue Matteo Salvini et le dirigeant du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio, vont se rencontrer pour désamorcer la crise.

PÉTROLE

Les cours du pétrole évoluent dans le désordre, le Brent continuant de profiter des tensions au Moyen-Orient après l'annonce par Donald Trump de la destruction par la marine américaine d'un drone iranien dans le détroit d'Ormuz, démentie par Téhéran.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule à 55,1 dollars le baril et le Brent de mer du Nord gagne 0,2% à 61,94 dollars.

(Avec Dhara Ranasinghe à Londres, édité par Juliette Rouillon)

par Laetitia Volga