L'érosion des loyers s'est poursuivie pour la société, qui traverse une passe délicate puisqu'elle avait déjà renoncé à son dividende et remplacé son haut management. La foncière a subi de plein fouet les faillites retentissantes de plusieurs enseignes, qui bénéficient de mesures de protection empêchant la modification des baux. Elle souffre aussi de la fermeture d'une partie du parc de certaines distributeurs, qui renforcent leur présence en ligne et réduisent la voilure dans le commerce physique.
 
Même les enseignes réputées plus solides mettent à profit les périodes de renégociations pour obtenir des baisses de loyers, en brandissant parfois le spectre de la fermeture pure et simple. "Lorsque les baux doivent être renouvelés, nous obtenons d'importantes réductions de loyer, ce qui nous permet de garder ouverts des magasins qui, autrement, auraient dû fermer leurs portes si le loyer n'avait pas été réduit ", abonde Simon Wolfson, le PDG de Next, dans un témoignage à Reuters.
 
Intu, pour sa part, réduit son parc et fait des économies dans ses fonctions support. Les déboires de la société contaminent les autres acteurs britanniques comme Hammerson, British Land ou Shaftesbury en séance, mais aussi les valeurs d'Europe continentale comme Unibail ou Mercialys, dans une proportion moindre toutefois.
 
Liberum, qui évoque un "1er semestre affreux", encore pire que celui subi par Hammerson. Il recommande de vendre le titre. "En l'absence de signaux d'embellie dans le commerce de détail et compte tenu des difficultés à procéder à des cessions, le management n'a pas beaucoup de solutions pour desserrer l'étau à court terme, ce qui rend une levée de fonds plus probable", indique l'analyste James Ashley. L'action Intu a cédé plus de 60% en un an.