Zurich (awp) - La déferlante de pessimisme n'épargnait plus aucune des trente plus grosses valorisations boursières helvétiques mardi à l'approche de la mi-journée. Les trois principaux indices lâchaient tous plus de 1%.

En l'absence de grosses nouvelles d'entreprises, l'imminence des réunions périodiques de la Réserve fédérale (Fed) aujourd'hui et mercredi aux Etats-Unis et de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi ne plaide guère dans l'immédiat pour des prises de risques.

Au rang des incertitudes à brève échéance, Mirabaud Securities relève encore la tenue prochaine d'élections législatives cruciales en Grande-Bretagne et la mise en place (ou non) de nouvelles taxes américaines sur des produits importés de Chine.

Sur le front conjoncturel, la Chine a fait état d'une inflation inédite depuis huit ans, alimentée notamment par le renchérissement de la viande de porc et la contamination à d'autres espèces animales. Paris revendique une modeste croissance de la production industrielle hexagonale en octobre, alors que Rome fait état d'un tassement marqué.

Le Royaume-Uni doit encore faire le point dans la matinée sur l'évolution de son produit intérieur brut en octobre.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 1,06% à 10'323,91 points, loin en dessous de la barre des 10'400 points défendus à l'ouverture. Le Swiss Leader Index (SLI) concédait 1,12% à 1587,70 points et le Swiss Performance Index (SPI) 1,13% à 12'480,94 points.

La moins mauvaise performance du moment revenait au géant des dispositifs ophtalmiques Alcon (-0,3%). Un temps soutenu par des commentaires d'analystes, le conglomérat zurichois d'électrotechniques ABB (-0,6%) n'échappait plus à la tendance baissière.

L'impondérable AMS (-3,7%) réalisait un parcours erratique, héritant de la lanterne rouge du moment après avoir bataillé pour la tête du peloton dans les premiers échanges. Le fabricant de semi-conducteurs autrichien a fini par remporter la mise dans sa tentative de prise de contrôle sur le spécialiste allemand de l'éclairage Osram, s'emparant selon un dernier pointage de près de 60% des parts.

Les poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis (-0,8%) n'étaient que très partiellement immunisés contre la morosité ambiante, alors que le paquebot alimentaire Nestlé (-1,6%) prenait franchement l'eau.

Le chimiste de la construction Sika (-1,2%) a mis en service un troisième site de production en Indonésie.

Partners Group concédait 1,5%, après avoir accepté de se défaire d'une participation dans le parc éolien au large Merkur Offshore, sans articuler de montants.

Sur le marché élargi, l'aciériste lucernois en délicatesse Schmolz+Bickenbach (+0,8%) prévoit de mener son augmentation de capital entre le douze et le 18 décembre, au lendemain de l'octroi à ses deux principaux actionnaires par la Finma d'exemption d'obligation de soumettre une offre.

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