À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,84% à 4.813,58 points. Le Footsie britannique a pris 0,66% et le Dax allemand 0,83%.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,5%, le FTSEurofirst 300 0,52% et le Stoxx 600 0,53%.

Après avoir été prolongées d'une journée, les négociations commerciales sino-américaines à Pékin se sont achevées mercredi, et la Chine s'est engagée à acheter "un montant substantiel" de produits agricoles et énergétiques, de biens manufacturés et de services aux Etats-Unis, ont déclaré les services du représentant américain au Commerce (USTR).

Le reflux de l'aversion pour le risque est par ailleurs toujours nourri par des informations de presse selon lesquelles Pékin pourrait mettre en place des mesures de soutien aux achats de voitures et d'électroménager pour booster la consommation.

La Banque populaire de Chine (BPC) a promis de son côté mercredi de soutenir davantage l'économie réelle pour faire face à la détérioration des conditions économiques.

VALEURS

En Bourse, les secteurs souvent ballottés par les tractations sur le commerce ont bénéficié des espoirs nés des négociations USA-Chine. Le compartiment automobile a conclu sur la plus forte progression de la séance (+2,44%) et les technologiques ont pris 2,06%.

Aux valeurs individuelles, CGG a bondi de 13,02% après des prévisions bien accueillies pour le quatrième trimestre dans son nouveau périmètre.

Le titre SEB s'est adjugé la première place du Stoxx (+10,01%) après l'annonce du rachat de l'américain Wilbur Curtis, spécialisé dans les équipements professionnels pour le café, pour montant non dévoilé.

Dans la partie rouge du classement, le groupe ADP a perdu 4,57%, la plus forte baisse du SBF 120 et parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, BFM Business ayant rapporté que Bercy pourrait reporter à 2020 son programme de privatisations.

A WALL STREET

Les trois indices de Wall Street évoluent en hausse à l'heure de la clôture en Europe, entre 0,5% et 1%, également soutenus par les espoirs sur le commerce.

Caterpillar et Boeing, grandes valeurs industrielles parmi les plus sensibles aux tensions commerciales ces derniers mois, prennent respectivement 1% et 1,25%.

Apple parvient à gagner 2,09% bien que le journal Nikkei ait annoncé que le géant de la technologie abaissait d'environ 10% l'objectif de production de ses trois nouveaux modèles d'iPhone au premier trimestre 2019.

CHANGES

Les déclarations plutôt accommodantes de deux présidents d'antennes régionales de la Réserve fédérale accroissent la pression sur le dollar, qui perd 0,57% face à un panier de devises de référence, à son plus bas depuis mi-octobre.

Raphael Bostic, à la tête de la Fed d'Atlanta, a déclaré que la Réserve fédérale devrait être plus patiente sur les hausses de taux en attendant un éclaircissement de l'évolution économique des Etats-Unis.

Selon Charles Evans à Chicago, la Réserve fédérale peut se permettre d'attendre la fin du premier semestre pour évaluer la montée des risques entourant les perspectives de l'économie américaine.

Dans ce contexte, les investisseurs prendront connaissance à 19h00 GMT du compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 18 et 19 décembre.

L'euro grimpe de 0,72% à 1,1522 dollar, un pic de deux mois et demi.

TAUX

Sur le marché obligataire, le 10 ans américain avance à 2,73% après avoir touché un plus haut de deux semaines à 2,747%.

Le rendement des obligations d'Etat allemand à 10 ans a terminé autour de 0,22%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Du coté de l'agenda macroéconomique, le chômage dans la zone euro a enregistré en novembre une baisse inattendue pour reculer à son niveau le plus bas depuis plus de dix ans.

L'annonce d'une baisse inattendue des importations allemandes et la chute de la confiance des ménages en France, au plus bas de quatre ans, ont un temps pesé sur la progression de l'euro dans la matinée..

PÉTROLE

L'optimisme quant à la résolution de l'impasse commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a également fait monter les prix du pétrole. Le Brent prend 4,34% à plus de 60 dollars le baril et le brut léger américain grimpe de 5% à 52,27 dollars, un plus haut de trois semaine.

Les cours avaient brièvement réduit leur gain à la suite de l'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une diminution moindre qu'attendu des stocks américains de pétrole brut la semaine dernière.

A SUIVRE jeudi :

Dans l'actualité des banques centrales, les investisseurs suivront demain la publication des minutes de la BCE, à 12h30 GMT, et l'intervention de Jerome Powell dans le cadre de l'Economic Club de Washington, à 17h00 GMT.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Laetitia Volga