Paris (awp/afp) - Le groupe de chimie de spécialités Arkema table sur une "amélioration graduelle" de son activité sur la seconde moitié de l'année, après un deuxième trimestre plombé par la crise du Covid-19 en dépit de la bonne tenue du pôle "Matériaux avancés".

Sur les trois mois d'avril à juin, le groupe français a vu son chiffre d'affaires plonger de 15,6%, à 1,9 milliard d'euros, la crise sanitaire entraînant un "recul fort des secteurs de la construction, du transport et de l'industrie en général", a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

Pour autant, Arkema pointe une "amélioration séquentielle au mois de juin, soutenue par la progression du marché de la construction en Europe et aux Etats-Unis et la bonne tenue des ventes en Chine".

Le chimiste souligne notamment la quasi-stabilité au deuxième trimestre de son pôle "Matériaux avancés" (revenus en "léger recul" de 3,4%), qui pèse près du tiers des ventes du groupe, toujours dopé par l'intégration de l'américain ArrMaz (expert des agents de surfaces pour la culture, l'industrie minière ou infrastructures routières).

Le pôle "Adhésifs" (24% du chiffre d'affaires) a quant à lui vu ses revenus reculer d'environ 13%.

La performance opérationnelle d'Arkema a pâti de la baisse des ventes, et l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a chuté de presque 30% sur un an, à 286 millions d'euros. La marge d'Ebitda a, elle, reculé à 15% (contre 18,1% un an plus tôt).

"Compte tenu des mesures progressives de levée de confinement (...), Arkema s'attend à ce que la demande continue de s'améliorer graduellement sur la seconde partie de l'année, tout en restant en retrait par rapport à l'an dernier", note cependant le groupe.

Le chimiste table ainsi sur un chiffre d'affaires en retrait d'"environ 10% (...) à périmètre et change constants" sur un an au troisième trimestre, après une chute de 20% au deuxième trimestre. La prudence reste néanmoins de mise: "Le rythme et l'ampleur de cette amélioration sont encore incertains à ce jour".

"Arkema poursuivra ses efforts sur ses coûts et sa trésorerie dans un environnement encore marqué par une faible visibilité sur l'évolution de la pandémie", a insisté le PDG Thierry Le Hénaff.

Le groupe a confirmé jeudi la réduction en 2020 de ses dépenses d'investissement de 100 millions d'euros par rapport au niveau initialement prévu, et de ses coûts fixes de 50 millions d'euros par rapport à 2019, tout en pointant "la diversité de ses marchés finaux et son bilan solide".

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