Zurich (awp) - L'augmentation de capital de 800 millions d'euros prévue par Aryzta ne fait pas l'unanimité. L'investisseur Gregor Joos, via sa société d'investissements Larius Capital, a demandé au boulanger industriel zurichois de renoncer à son augmentation de capital, selon une dépêche de l'agence de presse Bloomberg publiée jeudi.

Au lieu de lever des fonds, Aryzta devrait vendre ses activités aux Etats-Unis ainsi que sa participation de 49% dans le français Picard, spécialiste des surgelés, estime l'investisseur. L'accent devrait être mis sur l'Europe et les membres de la direction devraient être réduits, souligne l'agence en se référant à deux sources proches du dossier. Un porte-parole d'Aryzta a confirmé à AWP avoir reçu une telle demande mais s'est refusé à tout autre commentaire.

Gregor Joos, et sa société Larius Capital, n'ont pas encore atteint le seuil de 3% des parts, obligeant les investisseurs à une annonce. D'après Bloomberg, cela est cependant prévu. D'autres investisseurs prêts à soutenir les projets de M. Joos sont recherchés.

Aryzta traverse depuis longtemps une phase difficile et souffre de changements incessants au sein de sa direction. Depuis septembre 2017, Kevin Toland est à la tête de l'entreprise et il a désormais décidé de procéder à une augmentation de capital jusqu'à 800 millions d'euros. Il espère ainsi quelque répit pour avoir le temps de remettre la société sur pied.

Dans les cercles financiers, on considère que l'augmentation de capital est une étape nécessaire. L'action, qui ne fera plus partie de l'indice SLI des 30 plus grandes capitalisation d'ici deux semaines, n'a pas vraiment bénéficié de la nouvelle. Depuis le début de l'année, elle a perdu 70% de sa valeur.

Mais jeudi, le titre a clôturé en hausse de 7,6% à 10,60 francs suisses tandis que l'indice élargi Swiss Leader Index (SLI) a pris 0,07%.

cf/tp/ol/vj