Zurich (awp) - Le laboratoire Basilea revendique mercredi des résultats intermédiaires "concluants" pour son étude en cours de phase II sur le derazantinib contre le cholangiocarcinome intrahépatique (iCCA), chez des patients présentant une fusion du gène FGFR2. L'optimisme affiché par le groupe bâlois n'est que très partiellement partagé par les analystes à la lecture de ces données.

Sur les 42 patients enrôlés à l'occasion de ce volet du programme de recherche, 29 ont pu faire l'objet d'une évaluation, dont 21% ont présenté un taux de réponse jugé objectif au traitement expérimental.

Le taux de contrôle de la maladie a de son côté atteint 83%, assure le groupe dans son compte-rendu d'étape. La phase II doit être finalisée d'ici le milieu de l'année prochaine.

Le cholangiocarcinome intrahépatique est une tumeur rare et souvent diagnostiquée tardivement, qui se développe depuis les cellules épithéliales des canaux biliaires. La durée de survie médiane pour les patients ne dépasse pas une année.

Basilea a acquis au printemps dernier les droits sur le derazantinib (BAL087) auprès de l'américain Arqule, moyennant notamment un versement initial de 10 millions de dollars. Le petit poucet de l'industrie pharmaceutique rhénane entend lancer en milieu d'année une étude clinique de phase II supplémentaire contre d'autres types de tumeurs solides générées par le FGFR.

Baader Helvea accueille des résultats intermédiaires "décevants", susceptibles de jeter un doute sur le potentiel commercial du derazantinib, d'autant que le pemigatinib développé par le concurrent Incyte semble présenter une efficacité supérieure. Les revenus d'une éventuelle commercialisation de l'anticancéreux dans cette indication rare demeurent devisés à 30 millions de francs suisses.

Les quelques 20 millions de francs suisses par année dédiés au programme de développement clinique - sans compter la rallonge pour l'extension envisagée de la population de patients observés - risquent de plonger le flux de liquidités pour le derazantinib dans le rouge à profondeur de 34 millions de francs suisses, poursuit le courtier genevois.

A la Bourse, l'action Basilea a fini en hausse de 0,3% à 48,54 francs suisses, dans un SPI en progression de 0,70%.

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