Zurich (awp) - Basilea prévoit de conduire une étude de phase II pour le lisavanbulin. La substance a montré des signes d'efficacité chez deux patients atteints de glioblastome, un type de tumeur du cerveau. L'étude devrait débuter à la mi-2020, a indiqué le laboratoire lundi.

Basilea veut poursuivre le développement du lisavanbulin BAL101553, après des résultats de deux études cliniques de phase I/II récentes. L'étude de phase I est arrivée à aboutissement en août 2019 et Basilea a fini d'analyser les résultats intermédiaires d'une étude de phase 2a.

Dans cette étude, 12 patients atteints de glioblastome et neuf patientes atteintes de cancer aux ovaires résistant au platine se sont vus administrer la substance en intraveineuse pendant 48h chaque semaine.

Chez deux patients, le lisavanbulin a permis de réduire de 80% la taille de la tumeur du cerveau, soit une réponse à l'objectif conséquente. Par contre, dans le groupe atteint de cancer aux ovaires, la substance n'a pas atteint son critère de réponse, malgré une réduction des lésions, précise le communiqué. Les patients resteront sous traitement "tant qu'ils continueront à en bénéficier", a souligné le laboratoire.

Le profil de sécurité du lisavanbulin a été vérifié, qu'il s'agisse d'administration journalière par voie orale ou en injection pendant 48h chaque semaine.

Vers une sélection des patients

"Basé sur cette observation, nous recherchons une sélection de biomarqueurs, incluant la protéine EB1, qui pourraient être utile pour identifier les cancéreux qui pourraient bénéficier le plus du traitement avec lisavanbulin. Cela nous permet d'adopter une approche ciblée pour avancer dans le développement clinique du lisavanbulin, passant d'une évaluation d'un groupe de patients non sélectionnés à une étude de phase II basée sur les biomarqueurs dans le glioblastome récurrent et potentiellement dans d'autres types de tumeurs", a relevé Marc Engelhardt, directeur médical de Basilea.

Le glioblastome est l'un des cancers les plus meurtrier. Il est le type de tumeur au cerveau le plus répandu et aussi le plus agressif.

Les analystes de Baader Helvea préfèrent rester prudents sur le potentiel clinique de la substance, attendant les résultats complets. En outre, ils notent que Basilea semble avoir abandonné le développement du BAL101553 dans le cancer des ovaires en raison d'un faible potentiel.

"Nous n'apportons aucun changement à nos estimations puisque le cancer des ovaires était déjà exclu de nos prévisions, dans la mesure où cette indication est déjà servie largement avec les options de traitements existants sur le marché", ont-ils noté.

Vers 9h43, le titre Basilea lâchait 0,1% dans un SPI en hausse de 0,68%.

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