par Sruthi Shankar, Laila Kearney, James Thorne et Sinéad Carew

Sur 413 sociétés de l'indice S&P-500 qui ont publié leurs comptes, 79,2% ont battu le consensus, dépassant la moyenne de 72% des quatre derniers trimestres.

Toutefois, les tensions commerciales permanentes entre Washington et Pékin ont limité les gains, tout en stimulant le dollar et en maintenant les rendements des Treasuries vers le bas.

Le président américain Donald Trump a transformé le commerce international en un "jeu où personne n'est gagnant", écrivait lundi le Quotidien du peuple, l'organe officiel du Parti communiste chinois (PCC), émettant, ce qui est rare, des critiques directes à l'encontre du président américain.

Le journal accuse ainsi Donald Trump d'avoir "soigneusement" mis en scène un feuilleton malhonnête aux allures de "combat de rue".

L'indice Dow Jones a gagné 39,60 points (0,16%) à 25.502,18 points. Le S&P-500 a pris 10,05 points, soit 0,35%, à 2.850,40 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 47,66 points (0,61%) à 7.859,68 points.

Le S&P-500 n'est qu'à une vingtaine de points du record de 2.872,87 inscrit le 26 janvier.

L'indice de volatilité du CBOE a perdu 0,37 point à 11,27, sa clôture la plus faible depuis fin janvier.

Neuf des 11 grands indices sectoriels du S&P ont terminé en hausse, celui des high techs (+0,6%) et des finances (+0,4%) apportant les principales contributions.

"Avec tous les vents contraires du moment, revenir vers les sommets de janvier, ça montre que le marché peut passer outre le négatif et n'avoir d'yeux que pour la croissance des bénéfices", a dit Michael James (Wedbush Securities).

Au sein des valeurs qui ont soutenu la cote, on retrouve Berkshire Hathaway (+2,3%), le fonds d'investissement de Warren Buffett ayant annoncé un bond de 67% de son bénéfice d'exploitation trimestriel.

Facebook a pris 4,33% et a largement soutenu le Nasdaq, le Wall Street Journal ayant rapporté que le réseau social avait demandé à des banques américaines de partager des informations financières détaillées sur leur clientèle, et ce afin de proposer de nouveaux services aux usagers.

Parmi les valeurs en retrait, Intel a laissé 0,15%, Barclays ayant déclassé l'action de surpondérer, un rating qui était en vigueur depuis octobre 2016, à pondération neutre.

Le volume a été de 5,95 milliards de titres échangés, bien en deçà de la moyenne de 6,29 milliards des 20 dernières séances.

Les craintes suscitées par le contexte commercial international étaient surtout patentes sur le marché des changes.

L'indice du dollar, qui monte lorsque les investisseurs recherchent la sécurité, a accru ses gains accumulés durant deux semaines d'affilée, les cambistes pensant que les échanges d'amabilités entre Washington et Pékin et le dynamisme de l'économie américaine continueront de stimuler le billet vert.

L'indice du dollar, soit sa variation face à un panier de six devises de référence, était en hausse de 0,25% à 95,378, non loin de son pic de plus d'un an de 95,652 atteint le 19 juillet.

Les risques d'un Brexit "dur" ont plombé la livre sterling, qui est tombée à 1,2917 dollar, au plus bas depuis septembre 2017, avant de remonter à 1,2940, soit un recul de 0,50% sur la journée.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans a touché un plus bas de deux semaines de 2,925% avant de remonter à 2,934% (-2 points de base).

Il avait dépassé 3% la semaine dernière, à la suite d'une statistique de l'emploi de juillet mitigée.

Le Trésor procède cette semaine à son refinancement et placera 78 milliards de dollars de papier, soit 34 milliards de trois ans mardi, 26 milliards de 10 ans mercredi et 18 milliards de 30 ans jeudi.

(Avec Karen Brettell et Richard Leong)

par Sruthi Shankar, Laila Kearney, James Thorne et Sinéad Carew