Berlin (awp/afp) - Le groupe de médias et d'édition Bertelsmann a de nouveau gonflé ses bénéfices en 2017 et entend forcer le cap dans le numérique et à l'international, en même temps qu'il va se séparer de son activité de centres d'appels.

Son objectif d'un bénéfice net dépassant pour la troisième année consécutive un milliard d'euros a été rempli l'an dernier, à 1,2 milliard d'euros, en hausse de 5,4% sur un an.

Le chiffre d'affaires de la maison-mère de RTL et M6, de nombreux magazines comme Geo ou Gala, a avancé d'1,4% à 17,19 milliards d'euros. Mais 46% de cette recette est désormais généré par les activités numériques de l'éditeur.

Le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) a quant à lui affiché un record à 2,64 milliards d'euros, contre 2,57 milliards d'euros en 2016 (+2,72%).

Bertelsmann a pu réaliser ces solides performances en 2017 en dépit d'investissements nécessaires à l'acquisition à hauteur de 75% de Penguin Random House, la plus grande maison d'édition grand public au monde.

"L'entreprise ne cesse de renforcer ses potentiels de croissance, sa numérisation, son internationalisation et sa diversification sont en marche", s'est félicité le PDG du groupe, Thomas Rabe, dans un communiqué.

Depuis qu'il a pris les rênes du groupe familial en 2012, le patron aujourd'hui âgé de 52 ans a lancé pour plus quatre milliards d'euros d'investissements pour rattraper le retard pris dans le numérique et ouvrir davantage le groupe sur d'autres marchés que l'Allemagne.

Bertelsmann produit désormais de la musique, des formations en ligne et multiplie les titres de magazines spécialisés. Côté édition, il a profité en 2017 des gros succès de librairie comme "Origine" de Dan Brown et "Wonder" de R.J Palacio

En 2018, le groupe allemand cherche à en revanche à vendre sa filiale spécialisée dans la relation client et le service après-vente à travers des centres d'appels, Arvato, qui compte 36.000 employés et qu'il juge pas assez rentable. Thomas Rabe a néanmoins confirmé mardi que les activités francophones d'Arvato seront maintenues.

Pour l'année 2018 en cours, Bertelsmann ne s'est pas montré précis sur ses objectifs, se contentant d'indiquer vouloir maintenir son bénéfice au-dessus du milliard d'euros.

afp/rp