À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,22% à 5.300,79 points. Le Footsie britannique a pris 0,71% et le Dax allemand a gagné 1,31%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,41%, le FTSEurofirst 300 de 1,23% et le Stoxx 600 de 1,24%.

Sur la semaine, marqué par un net regain de nervosité et de volatilité, le Stoxx 600 et le CAC 40 ont perdu l'un comme l'autre 0,51%.

Les investisseurs anticipent une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) le mois prochain ainsi qu'à un geste de la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre le ralentissement de la croissance économique.

L'organisme de planification du gouvernement chinois a annoncé de son côté qu'il prendrait des mesures de soutien à la consommation.

Dans ce dossier, Donald Trump a annoncé jeudi que les négociateurs américains et chinois tenaient des discussions "productives" et que la rencontre prévu en septembre était toujours d'actualité malgré la décision de Washington de taxer à partir du 1er septembre plus de 125 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires.

VALEURS

L'indice Stoxx des banques (+2,38%) a signé la plus forte hausse sectorielle du jour, profitant de la remontée des rendements obligataires souverains avec les informations de l'hebdomadaire Der Spiegel selon lesquelles le gouvernement allemand serait prêt à abandonner sa politique d'équilibre budgétaire et à émettre de la dette pour faire face à une éventuelle récession.

A Paris, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale ont pris entre 3,25% et 2,55%.

Deutsche Bank a pris 4,71% à la Bourse de Francfort, la plus forte progression du Dax.

TAUX

L'article du Spiegel a contribué à la hausse des rendements des emprunts d'Etat en zone euro et aussi des Treasuries.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini à -0,69% après avoir touché en séance un plus bas record à -0,727%, reflétant les anticipations d'un assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne en raison des risques de récession économique.

Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans prend plus de trois points de base, à plus de 1,565%, après avoir touché la veille un plus bas de trois ans à 1,475%.

A WALL STREET

A la mi-séance, la Bourse de New était en hausse de plus de 1%, soutenue par la remontée des rendements obligataire et l'espoir d'intervention des banques centrales pour contrer le risque de récession économique.

Les valeurs financières profitent de la remontée des rendements obligataires souverains, leur indice S&P avançant d'environ 2%.

Le groupe de semi-conducteurs Nvidia bondit de 5,7% après avoir fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes.

Il entraîne dans son sillage l'ensemble du secteur des semi-conducteurs (+2,24%) et de la haute technologie (+1,77%).

CHANGES

Le dollar se stabilise face à un panier de devises internationales et conserve ses gains de la veille après les chiffres supérieurs aux attentes des ventes au détail en juillet aux Etats-Unis.

L'euro recule sous 1,11 dollar, à un plus bas de deux semaines, toujours affecté par les déclarations d'Olli Rehn au Wall Street Journal sur la le besoin pour la Banque centrale européenne (BCE) d'annoncer en septembre des mesures importantes de soutien à l'économie.

La monnaie unique a toutefois réduit ses pertes après l'article du Spiegel selon lequel le gouvernement d'Angela Merkel pourrait renoncer à son principe d'équilibre budgétaire.

La livre sterling évolue à un plus haut d'une semaine, prenant 0,5% à 1,2145 dollar, soutenue par la hausse surprise des ventes au détail britanniques et par l'espoir de voir les opposants à Boris Johnson renverser le nouveau chef du gouvernement et empêcher un Brexit sans accord.

PÉTROLE

Les prix du pétrole remontent après deux séances dans le rouge, stimulés par la hausse des ventes au détail aux Etats-Unis, qui apaise quelque peu les craintes de récession de la première économie mondiale.

La progression est toutefois limitée par le rapport mensuel de l'Opep, guère optimiste pour le marché pétrolier sur le reste de l'année.

Le baril de Brent reprend 0,96% à 58,79 dollars et celui du brut léger américain gagne 0,86% à 54,94dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

Coté statistiques, les investisseurs ont pris connaissance d'une baisse de la confiance des consommateurs américains, tombée à un plus bas de sept mois, ainsi que de données contrastées sur l'immobilier.

A SUIVRE lundi :

Les investisseurs suivront lundi des chiffres définitifs de l'inflation pour la zone euro, à 09h00 GMT.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga