Boeing, dont le titre perdait 0,80% en fin de séance à Wall Street où le Dow Jones est inchangé, a refusé de commenter ces informations.

Tous les 737 MAX sont cloués au sol depuis la catastrophe aérienne d'Ethiopian Airlines du 10 mars et ses 157 victimes, survenue cinq mois après l'accident d'un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air, qui a fait 189 morts.

Un premier rapport publié jeudi par les autorités égyptiennes dit que les pilotes d'Ethiopian Airlines ont respecté les procédures d'urgence pour tenter de garder le contrôle de l'avion, invitant Boeing à revoir son système de contrôle de vol.

Boeing assemble aujourd'hui 52 exemplaires de la famille 737 par mois, la production du MAX, la dernière version de l'avion le plus vendu au monde, représentant la part du lion de cette production, même si l'avionneur a refusé de fournir des chiffres précis.

Ce dernier avait prévu de porter la production des 737 à 57 par mois à partir du mois de juin.

Boeing est confronté à des problèmes logistiques du fait de l'interdiction de vol du 737 MAX, le groupe devant trouver les espaces nécessaires pour y stocker exemplaires qui sortent de ses usines. Le groupe doit également faire face aux coûts de maintenance de l'appareil puisqu'il ne peut les livrer aux clients, ont dit deux autres sources proches du dossier.

Les industriels sont toujours réticents à arrêter puis redémarrer une chaîne de production parce que cela perturbe le circuit d'approvisionnement et peut donner lieu à des problèmes industriels.

Une source a dit que, une fois complètement arrêtée, il faudrait six mois pour relancer une chaîne de production aussi complexe que celle du Boeing 737, notant toutefois qu'un arrêt complet de cette chaîne était improbable.

(Tim Hepher, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)