Bolloré (-3,63% à 3,526 euros) est toujours bien accroché à la dernière place du SBF 120, après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en repli qui a incité Kepler Cheuvreux à dégrader sa recommandation sur le titre. L'analyste est ainsi passé d'Acheter à Conserver, avec un objectif de cours ramené de 3,70 à 3,40 euros. Kepler Cheuvreux met particulièrement en avant les difficultés rencontrées par le groupe diversifié en Afrique.

Bolloré, qui intervient en Afrique orientale et centrale comme gestionnaire de ports et opérateur pétrolier, se débat depuis plusieurs trimestres dans un environnement marqué par la baisse des cours du brut. Or, ce dernier constitue l'une des principales ressources des Etats clients du groupe qui ont donc été obligés de réduire leurs dépenses d'investissement dans leurs structures pétrolières.

En plus de ces vents contraires, Bolloré est confronté sur le continent noir à l'arrêt de son projet Benirail. Le groupe construit en effet une voie ferrée entre le Bénin et le Niger mais les travaux sont pour l'heure à l'arrêt compte tenu d'une enquête ouverte contre Bolloré par son ancien associé dans le projet.

Au total, Kepler évalue à 20% la baisse d'activité organique de Bolloré en Afrique au quatrième trimestre. Ajusté de l'effet non-récurrent lié à Benirail, le repli aurait été de 4%. L'analyste a abaissé de 3% sa prévision de bénéfice opérationnel 2017 pour les activités africaines de Bolloré.

Pour le quatrième trimestre consécutif, la division Transport et logistique, principale activité de Bolloré et la plus exposée à l'Afrique, a vu son chiffre d'affaires reculer organiquement entre octobre et décembre. Ce dernier a baissé de 9% à 1,406 milliard d'euros. Les bonnes performances de la division Communication et le rebond de la logistique pétrolière au quatrième trimestre n'ont pas permis de compenser cette baisse : le chiffre d'affaires total de Bolloré a reculé de 2% en organique au quatrième trimestre à 2,72 milliards d'euros.