Crédit Agricole SA (-0,58% à 11 euros) sous-performe les autres valeurs bancaires françaises, +0,46% à 44,72 euros pour BNP Paribas et +0,76% à 27,23 euros pour Société Générale, le nom d’une de ses filiales, Indosuez Wealth Management, ayant été évoqué dans une enquête concernant du blanchiment d’argent. Il est cité, en même temps que celui de plusieurs établissements, dont ING, ABN Amro, Citigroup, Deutsche Bank et Raiffeisen dans l’enquête d’un collectif de journalistes baptisé Projet de reportage sur le crime organisé et la corruption (OCCRP).

Des comptes de la filiale de banque privée de Crédit Agricole SA auraient été alimentés par des fonds en provenance de la banque d'investissement russe, Troika Dialog, soupçonnée d'avoir blanchi plusieurs milliards de dollars, affirme l'OCCRP, dans son enquête baptisée Troika Laundromat. Cet argent appartiendrait à des oligarques et à des amis du président russe, Vladimir Putin.

A l'origine de l'information sur Indosuez, La Tribune de Genève précise qu'une filiale de cette dernière à Genève aurait reçu des virements pour environ 150 millions de dollars entre 2005 et 2012. Le quotidien suisse ajoute que " beaucoup de transactions ont vraisemblablement été légitimés avec de faux contrats " concernant par exemple des ventes d'ordinateurs. Une manière d'opérer, qui a été utilisée fréquemment dans cette affaire de blanchiment.

Interrogée par AOF, une porte-parole de Crédit Agricole SA a indiqué que s'agissant de ce dossier, Indosuez Wealth Management a rempli toutes ses obligations relatives à la gestion de la lutte contre le blanchiment. Elle a par ailleurs rappelé que sa filiale va bien au-delà de la réglementation en matière fiscale et n'ouvre de compte qu'à des clients qui résident dans un pays qui a annoncé son adhésion au mécanisme d'Echange Automatique d'information.

Valeurs citées dans l'article : Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale