Dia (-3,46% à 5,437 euros) ferme la marche de l'Ibex espagnol en raison de prises de bénéfices déclenchées par une publication trimestrielle mitigée. Depuis le début de l'année, le titre du distributeur espagnol s'est apprécié de plus de 20%. La réticence des investisseurs à s'exposer plus encore sur la valeur s'explique notamment par des chiffres d'activité décevants en Amérique du Sud, qui représente 37,3% des ventes du groupe.

A l'instar des français Carrefour ou Casino, également présents dans cette région du monde, Dia a subi le ralentissement de l'inflation sur le segment alimentaire au Brésil et en Argentine. Sa croissance organique sur ces marchés est ressortie à 10,1% au premier trimestre, loin des 15 à 20% en moyenne enregistrés lors des précédents trimestres.

Jefferies souligne que le groupe a bien l'intention de renforcer son offre en Amérique du Sud pour compenser cet environnement adverse ce qui va nécessiter des investissements commerciaux importants qui pourraient peser sur sa marge. Bryan Garnier évoque de son côté une "inconfortable zone d'incertitude" sur la situation en Amérique du Sud.

Dans ce contexte, la performance de Dia sur son marché domestique a été quelque peu reléguée au second plan. Elle a pourtant suscité des commentaires positifs des analystes : Bryan Garnier l'a jugée "rassurante", Jefferies évoque une "résilience confirmée". Dans la péninsule ibérique, Dia a vu ses ventes progresser en organique de 0,8% au premier trimestre pour atteindre 1,57 milliard d'euros. Son activité a également accéléré en avril puisque le groupe a fait état d'une croissance de 1,4% sur les quatre premiers mois de l'année.

Dans une discussion avec les analystes, le management de Dia a dit s'attendre à ce que cette dynamique se prolonge sur les prochains trimestres, soutenue notamment par la montée en puissance des mesures de réaménagement de ses magasins.