PARIS, 29 août (Reuters) - Eiffage s'est positionné mercredi en vue de la privatisation future de nouveaux aéroports régionaux en France, emboîtant le pas à son concurrent Vinci qui a fait de l'aéroportuaire l'un des axes prioritaires de son développement.

"Nous avons l'intention de nous porter candidat sur la première privatisation d'aéroport régional, un tout petit aéroport, à Lille", a dit le PDG du groupe de BTP et de concessions Benoît de Ruffray, au cours d'une présentation de ses résultats semestriels aux analystes financiers.

"Et nous préparons les équipes nécessaires à être acteur sur les privatisations des aéroports régionaux à venir dans les années qui suivent", a-t-il ajouté.

Après la privatisation des aéroports de Toulouse, Nice et Lyon au cours des années passées, le principal sujet d'actualité est aujourd'hui la descente de l'Etat au capital de Groupe ADP . Mais d'autres privatisations de plateformes régionales pourraient suivre, comme Marseille ou Bordeaux.

Les groupes de BTP et de concessions sont attirés par les concessions aéroportuaires car le trafic offre des taux de croissance plus vigoureux que sur les autoroutes et permet d'allonger la maturité de leurs activités.

Vinci a ainsi finalisé mercredi l'acquisition de huit aéroports supplémentaires à travers le monde, portant à 44 son réseau de plateformes aéroportuaires.

Benoît de Ruffray a également déclaré qu'Eiffage restait candidat à la reprise du solde du capital de l'autoroute de Gascogne A65, actuellement détenu par l'espagnol Abertis, objet d'une procédure de rachat par son compatriote ACS et l'italien Atlantia.

"Quand nous aurons les interlocuteurs qui correspondent de l'autre côté, nous restons disponibles et favorables à une reprise de ces 35%", a-t-il déclaré. (Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)