Si le projet de rachat du London Stock Exchange pour 29,6 milliards de livres dévoilé en septembre par l’opérateur de la Bourse de Hong-Kong (HKEX) avait surpris, sa décision d’y renoncer l’est beaucoup moins tant les obstacles étaient nombreux. En Bourse, l’action du London Stock Exchange occupe l’une des dernières places de l’indice FTSE 100 : -4,40% à 7 124 pence. En dépit du caractère « stratégiquement attrayant » d’une telle opération, le HKEX ne fera pas d'offre, faute d’avoir pu en discuter avec la direction du LSE.

L'opérateur de la Bourse de Hong-Kong a décidé qu'il n'était pas dans le meilleur intérêt de ses actionnaires de ne pas poursuivre dans cette voie.

Le conseil d'administration du London Stock Exchange avait rejeté à l'unanimité le projet offre le 13 septembre. Dans une lettre adressée à la Bourse de Hong Kong, il a notamment motivé son refus par le fait qu'une telle opération n'est pas conforme à sa stratégie. La société britannique est en train de faire pivoter son business model, actuellement centré sur les métiers matures du traitement des transactions et de la compensation, vers la gestion de données. Elle a ainsi annoncé fin juillet son projet de rachat du fournisseur de données financières, Refinitiv

Le London Stock Exchange a indiqué aujourd'hui avoir pris note de la décision du HKEX, précisant que l'acquisition de Refinitiv était sur la bonne voie pour être finalisée au second semestre 2020.

Au-delà des questions de stratégie et du montant jugé insuffisamment élevé de la proposition, la mainmise chinoise sur un tel actif stratégique pour la City aurait par ailleurs sûrement entrainé une levée de boucliers de la part des milieux politique et économique britanniques.