Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) s'est montré mercredi plus confiant pour l'exercice 2019 grâce au succès de son vaccin contre le zona, quelques jours après l'optimisme affiché par son concurrent AstraZeneca.

GSK explique dans un communiqué que ses performances depuis le début de l'année sont meilleures qu'attendu, ce qui lui permet de relever ses objectifs pour la seconde fois en quelques mois.

Le laboratoire table désormais sur un bénéfice par action ajusté stable cette année, alors qu'il s'attendait jusqu'à présent à une baisse comprise entre 3% et 5%.

"GSK a encore fait de bons progrès au troisième trimestre, avec une croissance des ventes dans nos trois branches", note Emma Walmsley, directrice générale du groupe.

Son bénéfice net a progressé de 9% à 1,7 milliard de livres, porté par un chiffre d'affaires en forte hausse de 16% à 9,4 milliards.

La croissance des ventes a été particulièrement vive dans les vaccins (20%), notamment grâce au succès du Shingrix, contre le zona, dont les seules ventes ont atteint 535 millions de livres sur le trimestre.

L'activité dans les traitements pharmaceutiques a été moins vive (+7%), ralentie par la perte d'exclusivité du médicament Advair contre les maladies respiratoires.

Enfin, les ventes dans la santé grand public, à savoir les médicaments sans ordonnance et de parapharmacie, ont bondi de 30% grâce au partenariat noué avec l'américain Pfizer.

Les deux groupes ont créé une co-entreprise, dans laquelle GSK est majoritaire, qui regroupe les traitements anti-inflammatoires Voltaren, l'anti-douleur au paracétamol Panadol ou encore les dentifrices Sensodyne, tandis que Pfizer y apporte son anti-douleur à l'ibuprofène Advil ou les traitements aux vitamines Centrum et Caltrate.

Le britannique compte d'ici trois ans se séparer de ces activités pour les placer en Bourse afin d'investir davantage dans les vaccins et les traitements pharmaceutiques.

GSK n'est par ailleurs pas le seul à afficher sa confiance pour 2019 puisque la semaine dernière son concurrent AstraZeneca avait déjà relevé ses objectifs pour l'année, également pour la seconde fois depuis cet été, grâce à l'oncologie sur laquelle il mise beaucoup.

Le groupe, dirigé par le Français Pascal Soriot, prévoit désormais une hausse de ses ventes annuelles entre 10 et 15%, contre autour de 10% jusqu'à alors.

afp/al