Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Idorsia a lancé une étude de dosage sur son traitement expérimental cenerimod contre le lupus érythémateux systémique (LES). La substance a déjà démontré en études cliniques de phase I et II un effet d'abaissement durable des lymphocytes circulants, rappelle un communiqué publié lundi.

Le volet actuel doit enrôler quelque 500 patients, répartis en quatre cohortes auxquels seront administrées respectivement des doses de 0,5 à 4,0 mg par jour ou un placebo sur une période de jusqu'à douze mois.

Le lupus érythémateux systémique constitue la forme la plus fréquente de cette maladie auto-immune, susceptible d'affecter la plupart des parties du corps et plus particulièrement la peau, les articulations, les cellules sanguines, les poumons, le cerveau, le coeur ou encore les reins.

La maladie - pour laquelle il n'existe à ce jour aucun traitement curatif - concerne essentiellement les femmes, qui représentent jusqu'à 90% des patients recensés.

Des incertitudes scientifiques demeurent autour des causes et des effets du lupus sur le système immunitaire, mais les lymphocytes T et B sont considérés comme les cellules contribuant à l'expression des symptômes de la maladie, rappelle Idorsia. Le cenerimod a été développé pour brider les récepteurs primaires de sphingosine-1-phosphate (S1P1) des lymphocytes et limiter ainsi leur prolifération dans les organes et tissus affectés.

Les résultats de cette étude de phase IIb, attendus pour le second semestre 2021, pourraient poser les bases d'une demande d'examen du cenerimod par les autorités sanitaires, anticipe Vontobel dans un commentaire. La banque privée perçoit désormais une probabilité de 30% que le médicament parvienne au stade commercial, contre 15% précédemment.

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