Ipsen connaît décidément bien des déboires avec son traitement Palovarotène. Le groupe biopharmaceutique (-23,74% à 63,85 euros) voit près du quart de sa capitalisation partir en fumée après avoir annoncé la suspension de la prise du traitement par les patients dans les essais cliniques. Il y deux mois, l’action avait déjà chuté de près de 14% en raison de la suspension de deux études sur ce traitement pour les enfants de moins de 14 ans à la demande de la FDA, l’autorité de santé américaine.

La décision d'aujourd'hui concerne l'étude globale de phase III destinée à évaluer l'efficacité et la sécurité du palovarotène chez les patients atteints de fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP), une maladie osseuse rare, ainsi que dans les études d'extension de phase II en cours.

Elle s'appuie sur les résultats de l'analyse de futilité revue par l'Independent Data Monitoring Committee (IDMC) lors de l'analyse intérimaire prévue au protocole. Ses résultats ont indiqué que l'essai de phase III dans la FOP n'atteindrait probablement pas son critère d'évaluation principal.

Selon LCM, cette annonce négative remet nécessairement en cause la probabilité d'accès au marché du candidat-médicament et l'atteinte des objectifs 2022.

Le groupe biopharmaceutique est d'ailleurs actuellement en train d'estimer l'impact financier de ces récents développements, notamment sur ses perspectives financières 2022, et les mettra à jour dans le cadre de la publication de ses résultats annuels pour 2019 en février prochain.

LCM a par ailleurs abaissé sa recommandation de Neutre à vendre et son objectif de cours de 83,70 euros à 75 euros. Le bureau d'études justifie sa décision par la visibilité réduite sur les relais de croissance, la menace générique et les difficultés managériales. David Meek avait démissionné de son poste de directeur général, deux semaines après les premiers déboires du Palovarotène.