Ipsos (-9,9% à 17,935 euros) se dispute la dernière place du SBF 120 avec Publicis, souffrant lui aussi après un chiffre d'affaires trimestriel décevant. Au cours des trois derniers mois, les revenus du groupe de sondages ont baissé organiquement de 2,2% (+3,7% en données publiées) à 428 millions d'euros. Les analystes étaient plus optimistes et attendaient un chiffre d'affaires de 446-450 millions d'euros sur trois mois. Plus grave pour le groupe, ce troisième trimestre signale que la détérioration de l'activité s'aggrave.

En effet, de +0,8% au premier trimestre, la croissance organique avait laissé place à une baisse de 0,2% au deuxième trimestre et donc à -2,2% au troisième trimestre. Sur un an, le ralentissement est patent puisque Ipsos avait enregistré une croissance organique sur chaque des trois premiers trimestres de l'exercice 2014.

Conséquence de ce mouvement, le chiffre d'affaires à neuf mois est ressorti en baisse organique de 1% alors qu'il avait seulement reculé de 0,1% un an plus tôt à la même époque. Ipsos a connu son plus fort ralentissement dans la zone Asie-Pacifique, où la croissance est passée de 2% sur les neufs premiers mois de 2014 à -2% sur les trois premiers trimestres de 2015.

En termes de perspectives, Ipsos anticipe "une meilleure performance au 4ème trimestre", sans donner plus de précisions. Oddo Securities souligne d'ailleurs le flou qui entoure la perspective de chiffre d'affaires pour les trois derniers mois de l'exercice. Le broker a d'ailleurs abaissé de 2% son anticipation de résultat net pour 2015 et 2016 et son objectif de cours de 22,50 à 20 euros.