L'établissement, la première banque de détail en Grande-Bretagne, avait dû être secourue après le rachat, conseillé par l'Etat, de HBOS en 2008.

Du fait de ce rachat, Lloyds avait subi cette année-là une perte de plus de 25 milliards de livres (29 milliards d'euros), conduisant l'Etat à injecter plus de 20 milliards de livres, prenant au passage une participation de 43% dans son capital.

Depuis lors, cette participation a été ramenée à 0,25%, a précisé le président de Lloyds Norman Blackwell, lors de l'assemblée générale annuelle.

La semaine dernière, le directeur général de la banque Antonio Horta-Osorio avait dit que l'Etat réaliserait un bénéfice de 500 millions de livres au moins avec le sauvetage de Lloyds.

Le sauvetage de Lloyds, le leader britannique du crédit immobilier, semble ainsi avoir produit un résultat tranchant nettement avec celui de la concurrente Royal Bank of Scotland qui se conclurait lui par une perte.

L'Etat détient encore plus de 70% du capital de RBS qui n'a toujours pas dégagé le moindre bénéfice annuel depuis son renflouement à la même époque.

Au total, l'Etat britannique a dépensé près de 137 milliards de livres pour sauver cinq grandes banques du royaume durant la crise financière et il n'est pour l'instant parvenu à récupérer que la moitié de cette somme.

(Kirstin Ridley et Alexander Smith, Benoit Van Overstraeten pour le service français)