Paris (awp/afp) - Le groupe de spiritueux Marie Brizard Wine and Spirits (MBWS), dans le rouge depuis plus de deux ans, a réduit ses pertes nettes de près d'un tiers au premier semestre 2019, et indique toujours être en discussion avec les banques pour se refinancer.

"Les résultats de ce premier semestre sont dans l'ensemble encourageants et valident les choix stratégiques que nous avons faits", a indiqué jeudi lors d'une conférence téléphonique Andrew Highcock, nouveau directeur général du groupe, en assurant que les discussions avec ses partenaires bancaires se poursuivent pour parvenir à un accord de refinancement.

De janvier à juin, les pertes nettes sont ressorties à 24,3 millions d'euros, tandis que la ventes reculaient de 1,7%, à 185,8 millions, a précisé Marie Brizard dans un communiqué.

Sur la même période, le groupe a également réduit sa perte brute d'exploitation, à -7,7 millions d'euros, contre -21,1 millions au premier semestre 2018.

Sur le semestre 2019, l'activité Marques a généré un chiffre d'affaires de 92,5 millions d'euros, en progression de +4,7% par rapport au 1er semestre 2018, sous l'effet d'une politique commerciale "favorisant la création de valeur au volume", assure le groupe.

En conséquence, "la marge brute du groupe a progressé alors que le chiffre d'affaires a été en retrait". Le taux de marge brute du 1er semestre 2019 a ainsi atteint 29,4%, en progression de 3,8 points par rapport au 1er semestre 2018, souligne Marie Brizard.

En Pologne, pays qui a beaucoup souffert d'une guerre des prix sur la vodka à marge faible, le chiffre d'affaires du semestre a doublé, tiré par la montée en puissance progressive des accords de distribution signés au cours du second semestre 2018.

Cela a permis au groupe de réduire sa perte brute d'exploitation dans ce pays, à -7,7 millions d'euros, mais nécessite encore "la mise en oeuvre d'initiatives supplémentaires significatives pour redresser la situation", ajoute Marie Brizard.

En France, les ventes sont en retrait de 11% à 44,5 millions d'euros également en raison de la mise en oeuvre d'une politique commerciale centrée sur la valeur, et la diminution de l'activité promotionnelle. Cette stratégie a permis une progression de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) en France, à 2,7 millions d'euros, un montant cependant encore inférieur aux performances historiques du groupe.

afp/rp