PARIS, 1er décembre (Reuters) - Des heurts entre la police et des hommes armés faisant supposément parti d'un cartel dans le nord du Mexique, ont fait 21 morts ce week-end, selon les autorités, alimentant le débat lancé par le président américain Donald Trump sur le fait de considérer les membres de gangs comme des terroristes.

Le gouvernement de l'Etat de Coahuila, dans le nord du Mexique, a fait savoir que la police locale avait tué sept hommes armés tôt dimanche, un bilan qui s'ajoute aux dix morts liées à des échanges de tirs dans la petite ville de Villa Union, près de la frontière du Texas.

Quatre policiers ont aussi été tués et six autres blessés lors de ces affrontements qui ont surpris les habitants de la ville à la mi-journée samedi, suscitant une vague de critiques sur les réseaux sociaux quant à la stratégie adoptée par le gouvernement pour lutter contre le crime organisé.

Traversant la ville en pickups, lourdement armés, des hommes ont criblé de balles les bureaux du maire de Villa Union et ont combattu la police pendant une heure.

La plupart de ces hommes, qui sont supposément des membres d'un cartel du nord-est du pays, de l'Etat de Tamaulipas, ont été tués par la police locale après une course poursuite qui s'est engagée lorsque les hommes armés ont quitté la ville, selon le gouvernement de Coahuila.

Les évènements de Villa Union s'ajoutent à une série de défaillances dans la sécurité qui ont soulevé des questions sur la capacité du président Andres Manuel Lopez Obrador à endiguer la violence, comme il l'avait promis pendant sa campagne.

Le président américain Donald Trump a déclaré le 26 novembre qu'il comptait classer les cartels mexicains comme des groupes terroristes, des propos mal reçus par la classe politique mexicaine.

Le ministre des affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard, a estimé qu'il s'agissant d'une "violation de la souveraineté" du pays.

Lopez Obrador a déclaré vendredi qu'il n'accepterait aucune ingérence étrangère au Mexique pour combattre le crime organisé. (Dave Graham et Noe Torres, version française Caroline Pailliez)