Novartis : « Novartis plébiscite les bilatérales »

Le 4 mai, Regio Basiliensis, association dont la vocation est de renforcer et soutenir la région frontalière européenne dans l'espace du Rhin supérieur, a tenu sa 54e assemblée générale à Bâle. A cette occasion, la présidente de l'association, Kathrin Amacker, s'est retrouvée face à un parquet de représentants de la classe politique et de la sphère économique de la région des trois frontières (Allemagne, France, Suisse), dont André Wyss, Président des Opérations et Directeur de Novartis Suisse.

Dans son allocution d'introduction, Kathrin Amacker a souligné que la collaboration transfrontalière se heurtait actuellement à de grands obstacles. Regio Basiliensis constate ainsi avec inquiétude que l'engagement en faveur des thématiques transfrontalières faiblit, un mauvais signal au vu de la montée des nationalismes et du populisme. Au lieu d'un « repli sur soi », défavorable à l'espace économique du Rhin supérieur à moyen terme, elle a appelé à faire montre d'une plus grande ferveur dans la collaboration transfrontalière. Seules des frontières perméables dans la région des trois frontières permettent selon elle de conserver les acquis et de poursuivre le développement de l'espace économique commun.

Aux yeux d'André Wyss, les thématiques relatives au renforcement du tissu d'interconnexions internationales sont vitales pour le pôle de recherche et de production suisse. Il a salué la solidité de l'économie suisse, qui se reflète surtout dans sa forte puissance d'innovation. Une série de classements internationaux, notamment l'European Innovation Scoreboard, ont d'ailleurs confirmé la force d'innovation du pays : « Ces dernières années, la Suisse a toujours occupé la première ou la deuxième marche du podium. Nous pouvons en être fiers, même si nous ne devons pas perdre de vue les ressorts de cette situation privilégiée » a-t-il lancé.

André Wyss considère notamment les bilatérales avec l'UE comme l'un de ces ressorts : elles ouvrent bien des portes aux entreprises suisses, par exemple l'accès aux talents internationaux. « Une recherche de pointe qui se veut internationale a besoin d'un personnel de pointe tout aussi international, a souligné André Wyss. Il nous faut des collaborateurs hautement qualifiés des quatre coins de la planète. » Cet impératif se reflète dans la composition des effectifs des activités internationales de Novartis qui sont dirigées depuis la Suisse : ainsi, l'effectif de l'entreprise en Suisse totalise actuellement quelque 13 000 collaborateurs, dont un tiers de Suisses, un tiers d'étrangers domiciliés en Suisse et un tiers de frontaliers. André Wyss a toutefois souligné que cette proportion ne se retrouvait pas dans les activités locales suisses, où la part des Helvètes est bien plus élevée puisqu'elle s'inscrit à 72 %. « Cette situation n'est nullement inhabituelle dans les entreprises, a-t-il précisé. En général, les effectifs locaux interviennent dans le cas des activités locales, alors que les opérations internationales s'appuient sur un effectif international. » Par ailleurs, les bilatérales permettent aux chercheurs de participer à des programmes de recherche internationaux de l'UE.

En dehors de l'accès à des spécialistes et des programmes de recherche internationaux, l'accès aux marchés européens est tout aussi primordial. « Les bilatérales facilitent considérablement l'accès au marché européen. Plus de la moitié des exportations suisses prennent le chemin de l'UE, ce qui profite bien à notre pays », fait remarquer André Wyss. D'ailleurs, la comparaison du PIB suisse avant et après les bilatérales fait nettement ressortir leur effet bénéfique sur la croissance et la prospérité. Et André Wyss de conclure : « Novartis plébiscite les bilatérales. Elles étaient et restent un pilier de notre prospérité actuelle et l'une des pierres angulaires de la recherche de pointe innovante. »

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